{{PREFACE
de Eméran ATANGANA ETEME}}

Le village est la cellule de base de la vie sociale, le point de rattachement majeur de chacun. C’est la première famille politique de l’homme. Il est antérieur à la constitution de l’Etat. La ville n’est que le niveau de développement suprême du village.
Mettre en réseau les données des villages et des villes du pays dans un ouvrage, c’est sublimer l’économie nationale qui s’élève d’une économie inconsciente en une économie consciente; c’est sortir du jourdainisme économique antérieur à une économie juste.
Un Etat comme le Cameroun ne contient pas un peuple, mais deux cents qui diffèrent par la conception de la vie, de la mort, par la façon et le moment d’organiser les obsèques, par le système de parenté. Il va de soi que dans ces conditions, l’attitude à adopter face à un phénomène dépend de la localité. La connaissance de la donnée ou de la contrainte locale avant un voyage, facilite le déroulement du voyage. La connaissance de la disposition des choses dans une localité à visiter contribue à minimiser l’incertitude. C’est ce que j’appelle l’économie juste, débarrassée des déperditions.
La construction des objectifs se fait par la connaissance d’attentes, lesquelles résultent d’un certain nombre d’indicateurs montrant les signes du manque. A partir de ces indicateurs, on peut formuler les objectifs. Si l’indicateur est la route bitumée, l’objectif est d’avoir partout des routes bitumées. Si l’indicateur est le nombre de villages desservis en électricité ou en téléphone, l’objectif est le développement local. En tout état de cause, les indicateurs ne sont que l’expression ou le symptome des objectifs.
De A comme ABANG MINKO’O à Z comme Zoetele, ce hors serie ne prétend pas tout apprendre au lecteur, mais s’efforce d’apporter une réponse à un maximum de questions sur les villages et villes du Cameroun.

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