Ce sont des scènes de la vie courante. Pour régler un différend avec un proche ou un voisin, l’on fait appel à un parent ou un ami faisant partie des forces du maintien de l’ordre. Celui-ci vient procéder sans sommation à l’interpellation de l’intéressé et le « jette » dans une cellule de gendarmerie ou de police, parfois sans inscription dans la main courante.
L’avocat précise que la garde à vue est une mesure de détention préventive au niveau de l’unité de police ou de gendarmerie chargée de l’enquête préliminaire. A cette phase, précise –t-il, et selon les dispositions du nouveau code de procédure pénale, « le délai de garde à vue ne peut excéder 48 h. Une mesure renouvelable une fois. Et si l’enquête nécessite un délai supplémentaire de garde à vue, il faut que ce délai soit prorogé par le procureur de la République.
Pour protéger davantage les personnes victimes d’abus, le code de procédure pénale en son article 119 alinéa 4 indique : « sauf en cas de crime ou de flagrant délit, la mesure de garde à vue n peut être ordonnée les samedis, dimanches ou jours fériés ».

Synthèse de Jean Francis BELIBI

Cameroon Tribune du vendredi 02 novembre 2012.