Le Crédit du Sahel connaîtra-t-il la même expansion que la CCEI-Bank devenu depuis lors l’un des fleurons du secteur bancaire au Cameroun sous l’appellation AfrllandFirstBank? Peut- être. En tout cas avec l’ouverture de ses nouvelles agences à Douala et à Yaoundé, Le Crédit du Sahel affiche clairement son ambition de capter l’épargne et d’accompagner les efforts de développement des fils du septentrion, où qu’ils se trouvent. Cette nouvelle stratégie de cet établissement de micro-crédit est à mettre à l’actif d’un homme, Daniel Kalbassou. Qui a porté sur les fonts baptismaux le Crédit du Sahel en juillet 1997 après avoir fait un tour de table de quelques élites qui ont mis la main à la poche. Avec un capital de 20 millions de francs cfa, ce digne fils de Yagoua, 52 ans, a donné corps et vie à ce qui apparaît aujourd’hui comme “la banque des nordistes” aux grandes tentacules : 08 agences à travers le pays, une épargne de trois milliards…

Il a été aidé en cela par un background assez solide. Après des études secondaires au lycée de Maroua et un baccalauréat C en poche, Daniel Kalbassou obtient une licence en droit et sciences économiques à l’université de Yaoundé avant de s’envaler pour le sud de la France, à Montpellier plus précisément où il s’inscrit à I’ESCAE et en ressort avec un diplôme d’études supérieures commerciales (Desc), administratives et financières. La parenthèse montpelliéraine refermée, il met le cap sur l’Angleterre. Le centre de formation bancaire de la prestigieuse Chase Manhattan bank dans la capitale britannique lui ouvre ses portes et lui délivre le diplôme de formation bancaire supérieure. Armé de ces précieuses connaissances, il rentre au pays. Convole en justes noces avec la grâcieuse Tabita Moustandi. Qui, tout en lui donnant une progéniture de cing gosses, l’accompagne à chacune des étapes de sa longue carrière.

D’abord comme trésorier, puis analyste de crédit, directeur adjoint de crédit, directeur d’agence, directeur régional, directeur du réseau, directeur d’exploitation à la Biao jusqu’à sa fermeture. Depuis juillet 1997, il préside aux destinées de cette banque qui fleurit dans le sahel. Ayant décidé de se mettre volontairement à l’écart de la politique, il est néanmoins proche de la plupart des acteurs politiques du septentrion qui savent malgré leurs divergences, s’entendre sur certaines causes socioéconomiques.

Bienvenue a l’extrême-Nord

Radioscopie d’une province et de ses personnalités incontournables

Aimé Robert BIHINA

Eric Benjamin LAMERE