DJOUM
Y aller
Au départ de la gare routière de Mvan, à Yaoundé
– Yaoundé-Sangmelima (environ 178 kilomètres, sur une route bitumée)
– coût du titre de transport : 2000Fcfa
– Sangmelima-Djoum (route en terre, 108kilomètres) coût du titre de transport : 2500 FCFA)
– Hébergement : des auberges existent au centre de la ville. Pour une nuitée, vous paierez entre 3000 et 5000FCFA.
– Restaurant : de nombreux restaurants fonctionnement en plein air. Presque tous proposent du gibier, à des prix dérisoires.

REPERES
1921 : érection en unité administrative
Superficie : 6000km²
Population : environ 15000habitants
CHIFFRE 3
C’est le nombre de cantons que compte l’arrondissement de Djoum. Il s’agit précisément des cantons Bulu, Fang et Zamane.
Depuis des décennies, les charmes de la ville de Djoum sont restés liés aux vestiges de la colonisation, ainsi que le soulignent ces bâtiments décrépits étalant leur désuétude sous des rangées de palmiers. Grâce aux pouvoirs publics initiateurs de plusieurs projets de modernisation. Un voyage d’environ cinq heures d’horloge. Le chef-lieu de cet arrondissement crée lors du passage des Allemands était, au départ, fixé à Akoafim, une trentaine de kilomètres plus loin. A leur tour, en 1922, les français eurent l’idée de l’installer sur le site actuel, le premier étant jugé excentré par rapport à l’axe central Yaoundé-Sangmelima. Mais avant ce transfert, il fallait construire. En faisant appel aux hommes robustes, chargés du transport des briques. Tous les jours, à l’aube, des crieurs publics, parcouraient le secteur d’Aoafim afin de rappeler leur devoir aux porteurs concernés. Les « Medjumé, Medjumé » levez-vous ! que ces crieurs originaires de la province de l’Est lançaient en leur langue provoquaient l’énervement des autochtones. Pour eux, ces appels à la corvée de devenaient de plus en plus agaçants. « Tous les jours, devons-nous aller à Djoué ? C’est trop », tranchaient-ils en sortant du sommeil. « Telle est l’origine du nom de Djoum », précise Ondo Jacob Dieudonné, le premier adjoint au maire. Cet arrondissement est aujourd’hui peuplé d’environ 15 000 âmes. Cinq grands groupes s’y retrouvent : Boulu, Fang, Zamane, Kaka et Baka. Auxquels s’ajoutent quelques commerçants nigérians. Cette unité administrative a connu une évolution un peu difficile au début. Surtout pendant la période de l’indépendance. Des mouvements de rebelles venant généralement du Congo y entretenaient une insécurité sans nom. Maquisards avaient donné l’assaut sur l sous-préfecture, enlevant même le sous-préfet en place, en l’occurrence Mbarga Owono, Emile. Cet édifice porte encore des impacts de balles rappelant cette époque sanglante. Une époque « où l’on voyait des musulmans aller se réfugier dans une église », se souvient un adjudant chef de gendarmerie à la retraite.
Ces problèmes semblent avoir miné profondément le développement de la localité. Si quelque voyageur parti de là en 1960-1967 revenait, il ne trouverait que les mêmes palmiers, devenus, à vue d’œil, plus grands. En fait, rien n’a véritablement changé, si l’on excepte l’introduction de quelques maisons modernes et la création de nouveaux quartiers, à l’instar du quartier Accra et Adzap « Mais aujourd’hui, c’est une nouvelle donne pour le devenir de cette unité administrative et surtout de son siège. Le gouvernement a pris les choses en main, souligne Fréderic Guillaume Makene Tchallé, le 63e sous-préfet de Djoum, selon un tableau établi depuis la colonisation française. Comme l’urbanisation, le phénomène de l’exploitation forestière amène également à réfléchir. Sous un slogan mobilisateur : « Djoum ne doit pas subir le sort de Dimako, qui a sombré après la fermeture de sa scierie. Au cœur de ces stratégies devant sortir cette contrée de ses contradictions, il y a les pygmées qui, eux aussi, ressentent le besoin de s’émanciper et d’in d’intégrer l’économie moderne. Longtemps exploités comme chausseurs, guides de tourisme et ouvriers agricoles, ces Baka savent que leur vie peut s’améliorer derrière tant de changements en vue. Ils exigent déjà des semences d’arachides et des plants de palmiers à huile…En même temps, un vent de citoyenneté souffle dans les campements, incitant à l’établissement des actes de naissance et à la sécurisation des unions. Ainsi que l’attestait, récemment, le premier mariage officiel d’un couple de pygmées. Devant le maire en écharpe tricolore ! c’est aussi cela, les frémissements et les merveilles de Djoum, cette ville d’avenir célèbre pour son centre d’instruction militaire, ses motos taxis, sa horde de désœuvrés se droguant à « l’abquoiblar », une boisson locale à fort titre en alcool.
Beh Mengue, Président du Comité de développement de Djoum

A la suite de la dissolution de l’ADAD (Association pour le développement de l’Arrondissement de Djoum), et après la création de nouveaux arrondissements à Mintom et Oveng, les élites du reste de l’Arrondissement de Djoum ont mis sur pied, avec l’appui des aînés sur pied, avec l’appui des aînés (chefs traditionnels, …), le Comité de développement de l’arrondissement de Djoum (CODAD) depuis 2004. L’objet était promouvoir le développement de notre unité administrative, aux plans économiques, social et culturel, dans un cadre de solidarité fraternelle.
C T Encart N° 104 mercredi 06 juin 2007
DJOUM, UN « PAQUET » EN PROMOTION.
Les habitants de la bourgade en sont encore à rêver. Mais l’annonce de la construction imminente de la route transnationale Sangmélima-Djoum-Souanke (République du Congo) est de bon augure, pour le développement de la commune rurale située au carrefour de trois axes routiers. Djoum est distante d’environ 90km de la ville de Mintom, de 88km de la ville d’Oveng et de 105km de Sangmélima, le chef-lieu du département du Dja et Lobo. Une perspective de développement dont n’est pas peu fier Jean Claude Asso’o, président de la section Rdpc du Dja et Lobo IV, par ailleurs cadre à la Caisse autonome d’amortissement (Caa).
Les Fang, de loin les plu nom de la commune rurale, se retrouvent ainsi le long de l’axe Djoum Oveng, sur 42km ; les Bulu sur 27km sur l’axe Djoum-Sangmélima et les Zamane, sur environ 27km, sur la route Djoum-Mintom. A côté d’eux, une petite colonie de Pygmées baka et de Kaka se partage le reste des terres. Conséquence logique, Djoum, selon Jean Claude Asso’o, n’a jamais connu le développement auquel il aurait dû prétendre. «Cette foire veut rassembler et faire connaître le potentiel de Djoum, qui va se décupler avec la route qui s’annonce et qui ira jusqu’au Congo», rêve M. Asso’o. Parmi les autres potentialités économiques de la commune, le président de Djoum développement met en avant la circonscription agricole qui a toujours été parmi les plus grands producteurs de cacao du Cameroun. L’arrondissement dispose également d’une faune et d’une flore riches et diversifiées. Il a été pour cela divisé en unités forestières d’aménagement (Ufa), dont certaines sont déjà en exploitation.
Autant de richesse qui, judicieusement exploitées, permettraient sans doute à « Ndjom », (« le paquet ») ainsi qu’on appelle localement en bulu, fang et zamane, de retrouver le lustre que lui valait son passé allemand et dont la commune n’a presque plus de trace visible.
Situations n°

Ressources humaines
AKA’A Roland Maxime, Inspecteur au MINEPAT ;
MELO MEDJO, Ancien DGSN
EKONO NNA Albert, Ancien Gouverneur de province ;
Beh Mengue, DG ;
Pierre Minlo’o Medjo, Ancien DGSN