DZENG
DZENG est une petite localité, logée dans un écrin de verdure à 55 kilomètres de Yaoundé, dans le département du Nyon et So’o.

Y ALLER
• Gare routière Mvog-Mbi (face Siantou)
• Coût du transport (1200 Fcfa)
• Route bitumée et latéritique
• Province : Centre
• Statut : Arrondissement
• Population urbaine : 800 habitants
• Activité économiques : agriculture, artisanat, petit élévage
Après une heure et demie de route à bord d’un taxi de brousse communément appelée »opep » vous êtes à Dzeng. Pas d’immeubles en vue, pas de villas dignes de ce nom, non plus. Plutôt une grande concentration de cases en terre battue, ruelles serpentant entre de vielles maisons délabrées, par endroits quelques maisons coloniales aux murs défraîchis. l’ampleur du dénuement du périmètre urbain est notable.
La ville qui n’était qu’un banal poste agricole avant l’indépendance a été érigée en arrondissement dans les années 60. Depuis, cette petite bourgade, qui s’étire sur moins d’un kilomètre le long de l’axe central, n’a pas beaucoup changé. Ville essentiellement administrative, Dzeng est un réservoir de fonctionnaires qui abrite des services publics relativement bien logés, à l’instar de la sous-préfecture, du nouvel hôtel de ville à l’architecture futuriste. Le château d’eau qui jouxte la résidence du sous-préfet compte parmi les équipements de premier ordre dont cette localité est en train de se doter avec une certaine frénésie.
« Dzeng est un cul de sac. La route qui s’arrête au Nyong fait barrage : impossible de se mettre dans les départements et villes avoisinants. Il faut faire un grand détour par Yaoundé pour se rendre à Endom ville située à quelques kilomètres de là. D’une manière générale, le problème de communication est criard à Ndzeng. Même les opérateurs de téléphonie mobile semblent bouder cette localité. Les problèmes d’énergie sont exacerbés par des coupures intempestives d’électricité à durée indéterminée.
l’Etat vient de céder une partie de sa forêt à la commune rurale de Dzeng. Cette portion, de 21.212 hectares, est une « forêt communale », dont la gestion est désormais du ressort de la municipalité. « Cette forêt pourra rapporter environ 200 millions de F à la commune », confie Emmanuel Nnemde, maire de la commune de Dzeng.
Il annonce également beaucoup de changements, avec l’exploitation de l’espace vert. Tout d’abord, les infrastructures routières qui seront construites par les exploitants, la construction d’une scierie pour la transformation et les emplois qui seront générés pour les 20.000 habitants de cette localité.

Cela dit, les populations riveraines continueront à exploiter cette forêt, mais uniquement pour la collecte des produits forestiers non ligneux, le ramassage du bois de chauffage et la chasse traditionnelle. Une concession accordée par le décret du Premier ministre pour stopper la coupe anarchique et illégale des produits forestiers, qui s’opérait autrefois dans cette forêt. L’utilisation spécifique de cette forêt sera définie lors de l’élaboration et de l’approbation de son plan d’aménagement. L’exploitation forestière devra se faire en respect de ce plan. Le décret précise que les revenus issus de l’exploitation de cette parcelle de forêt sont considérés comme des deniers publics, destinés au financement des projets de développement socio-économique de la commune bénéficiaire. A ce titre, un comité communal dirigé par un ancien Préfet, le nommé Bekono Mama Théophile, devra sélectionner les projets qui seront financés grâce aux revenus tirés de la forêt. Soit 70% réservée à la commune et 30% à la population.
Les forêts communales comme celle de Dzeng constituent un pôle de richesses non seulement pour les communes concernées, mais aussi pour le pays. Au moment où la filière bois est en période de reprise, cette forêt est une nouvelle source de production pour augmenter les exportations. Le Cameroun compte à ce jour sept forêts communales classées. Les procédures de classement sont en cours dans 23 communes.
Ressources humaines
Ferdinand KOUNGOU EDIMA, Ancien MINAT
NDOUNDA Pierre, ancien Préfet
Bekono Mama Théophile, ancien préfet, Inspecteur au MINATD