GUIDER

Y aller
A partir du marché central de Garoua
De Garoua à Guider
Coût de transport : 1 500 F
Moyen de transport : car et minibus
Etat de la route : bitumée ( en état de réhabilitation)
Distance : 110 km
Durée du trajet : 2 heures
Structures d’hébergement : Plusieurs auberges, 1 hôtel et 2 restaurants
Date de création du département du Mayo-Louti : décret N°81/521 du 11 décembre 1981
Superficie : 4162 km²
Population : 400 000 habitants environ
Principaux groupes ethniques : Guidarsa, Daba, Mambayes, Falis, Kangous, Peulhs.
Jour de marché: Vendredi
Quant on débarque pour la première fois à Guider, le chef-lieu du département du Mayo-Louti, une chose attire particulièrement l’attention : la bonne tenue de sa voirie urbaine avec ses artères bitumées. Ces avenues bien soignées et protégées procurent un certain plaisir au visiteur de passage dans la localité. Mais le côté sombre des choses, c’est la promptitude de sa population à des actions contestataires. Le cas du double scrutin dernier, est encore dans les mémoires.
Après le long voyage d’environ 3 heures, 110 km en tout c’est la distance qu’ont parcouru les voyageurs depuis Garoua, la capitale provinciale du Nord, jusqu’à Guider. Une fois dans cette ville, les belles avenues et les lisses ruelles font oublier aux passagers, les durs moments passés lors de la traversée du chantier de réhabilitation sur la nationale N°1, entre Pitoa et Figuil. Il était temps pour ces derniers, de retrouver enfin des routes bien aménagées et bitumées. Une aubaine qui fait la particularité de Guider, localité située à cheval entre la province de l’Extrême-Nord et du Nord. Ce chef-lieu du département du Mayo-Louti, l’une des plus grandes unités administratives de la province du Nord, est limité au Nord par Moutourwa et Hina, au Sud par Pitoa, Bibémi et la République du Tchad, à l’Est par Figuil et à l’Ouest, par Bashéo et Dembo. Il a une population estimée à 250 000 habitants environ, dont 27% en milieu urbain et 73% en zone rurale, avec 8% de nomades. Répartie sur une superficie d’environ 2 348 km&, cette population est constituée de différentes ethnies parmi lesquelles les autochtones et les allogènes. Les populations originaires de la région sont notamment les Guidars, aussi appelés Baïnawa, les Daha, les Mambayes, les Falis, les Kangous et les Peulhs, également appelés Foulbés. Des migrants originaires de la province de l’Extrême-Nord pour la plupart, se sont installés dans la région il y a quelques décennies. Il s’agit des Guiziga, Moundang, Toupouri, Moufou, Mafa, bori, Massa, etc. Les Ndjaye, Goudés et Haoussas, ressortissants du Nigeria voisin, et les Sara et Laka venant du Tchad, ainsi que certaines populations ressortissant de la partie méridionale du Cameroun, vivent également en paix dans ce département.
En effet, la ville de Guider est desservie par une route bitumée à l’entrée comme à la sortie. A cela vient s’ajouter le bitumage des principaux axes du centre urbain, avec notamment plus de 65 kilomètres de routes couvertes de goudron. En outre, la municipalité entretient une structure routière non bitumée d’environ 274 km, repartie à travers les différentes localités. Un bel atout qui complète le tableau attrayant des infrastructures de communication implantées dans cette localité, avec la présence de trois opérateurs de téléphonie mobile. Mais en matière d’adduction d’eau et de l’énergie électrique, Guider connaît beaucoup de difficultés malgré la présence de la Snec et de l’AES/Sonel.
Guider ne manque pas de potentialités économiques avec ses cinq marchés dispersés dans différents cantons. Le plus grand reste celui de Guider, qui se tient tous les vendredis. Le tissu industriel est faible, l’usine d’engrenage de coton fonctionne de manière saisonnière. Ces sites sont non exploités et visités sans contrôle, ce qui ne rapporte rien à la municipalité. Il s’agit essentiellement des Gorges de Kola avec ses granites noirs à filon de quartz, et sa grotte étonnante avec une faille de 5 à 20 m de large pour plus d’un km de long. Un lieu qui présente des chutes d’eau en saison des pluies sur un lit de Mayo sur environ 200m.
En outre, l’Hippodrome de guider, avec ses courses de chevaux et la Fantasia du Lamido (chevaux décorés avec des parures traditionnelles et cavaliers biens habillés), font la fierté de cette localité. Le Matafal et Matafalré, une danse Guidar très démonstrative et le libé, une danse dénudée, complètent le tableau merveilleux du potentiel touristique de Guider.
Cependant, le centre urbain dispose de plusieurs auberges, d’un hôtel et de deux restaurants, respectant les normes requises.