Né à Bangui le 3 octobre 1959. Son père, Albert Mafouta, originaire de Sibut, a combattu dans l’armée française au cours de la guerre mondiale. M. Démafouth s’est engagé tôt en politique en ralliant le mouvement estudiantin qui lutta contre les exactions de l’ex-empereur Bokassa. Tôt également, il s’initia au métier de la presse : il était Directeur de publication de Tongolo, début 1980.
Entré au mouvement de libération du peuple centrafricain (MLPC), il fut contraint à l’exil au Tchad, au bénin puis France où il obtint le statut politique. Il étudia le droit et devint avocat à la cour. Il est inscrit au barreau de Paris. En 1992, il se mit au service d’ange Félix Patassé, candidat du MLPC à la présidentielle. Patassé élu le nomma conseiller juridique à la présidence de la république et directeur du centre national d’étude et de recherches (CNER), puis président du conseil d’administration de la société centrafricaine des télécommunications (OCATEL) de 1993 à 1999, avant de lui confier le ministère de la défense nationale de 1999 à 2001. Il créa la première société privée centrafricaine de Téléphonie Mobile « Télécom Plus » et céda plus tard ses parts à un groupe aujourd’hui dénommé Moov RCA.
Accusé d’avoir participer au putsch manqué du 28 Mai 2001, il a connu la prison avant d’être libéré et blanchi à l’issu d’un procès en 2002. Candidat à la présidentielle de 2005, Bozizé l’empêcha d’aller à Bangui battre compagne. En 2008, l’APRD fait à lui et l’élut président du mouvement. Depuis cette date, M. Démafouth dirige la rébellion de l’armée Populaire pour restauration de la Démocratie (APRD). En 2006, il créée la nouvelle alliance pour le progrès (NAP) un parti de l’opposition sous la bannière duquel il se présente à la présidentielle de 2011.