KEKEM
Terre d’abondance et de catastrophes
Y aller
De Bafoussam : ramassage par cars
Longeur du trajet : environ 80km
Etat de route : Bitumée
Coût du transport : 1 200 FCFA
Structure d’hébergement : Auberges
Prix de la nuitée : A partir de 2 000 FCFA
Repères
Statut : Arrondissement
Date de création de la commune : Loi n°62/17 du 26 décembre 1962
Superficie : 400km²
Population : environ 50 000 habitants
Principaux groupes ethniques : Mbo, Bamiléké, Haoussa, Béti, Anglophones, Nigérians
Principales activités : agriculture, commerce, petit élevage.

Pour savoir si leur terroir devait se rattacher à Ban ou Baré. Comme un seul homme *, ils avaient répondu « Kem, Kem ». Ce qui veut dire « non, non » en langage local. Une manière comme une autre d’exprimer leur attachement à leur terre, si fertile et forcément admirée et convoitée. Ils étaient alors loin d’imaginer que ce refus là leurs, descendants et bien d’autres, allaient devoir le réitérer.
Le 20 octobre 2007, par un bel après midi ensoleillé, au lieu dit Djimdong, à un jet de pierre du centre de Kékem, un glissement de terrain ensevelit de nombreuses habitations, occasionnant des pertes en vies humaines. Et surtout, cela coupe la route qui relie Kékem à Bafang, Bafoussam, Nkongsamba et Douala. L’imagination des populations a fait le reste, puisque le lieu du tragique accident est vite appelé « Mbanga Pongo ». Depuis lors.
La commune de Kékem située dans le Département du Haut-Nkam. La commune a été créée par loi n°62/17 du 26 décembre 1962. Avec une superficie de 400km pour une population d’environ 50 000 âmes, c’est une localité de peuplades cosmopolites venant d l’Ouest, du Grand Nord, du Littoral, du grand Centre et Sud des provinces anglophones et du Nigeria voisin. Un mélange qui aujourd’hui fait la fierté, la force et la richesse de la commune.
Côté cultures vivrières, c’est l’abondance : igname, manioc, arachide, patate douce. Il suffit pour s’en convaincre, de faire un tour au marché Petit Nkam, véritable poumon économique de la localité. Ici, bat le cœur de kékem. Une expression fait d’ailleurs flores ici pour dire que Kékem a pour capitale le marché Petit-Nkam. Bel hommage qui traduit toute l’importance et la place que ce petit marché occupe pour la commune et ses habitants. C’est à Petit-Nkam que se déroulent 85% des transactions commerciales de la localité. C’est à Petit-Nkam que les transporteurs et leurs passagers font une halte presque obligatoire pour s’approvisionner ou se désaltérer. C’est également là qu’on embarque à bord des taxis-brousse et autres motos pour les localités voisines ou pour l’un des quarante-huit quartiers de la ville.
La commune de Kékem a été créée par la loi n62/17 du 26 décembre 1962. Elle couvre une superficie de 50 000 habitants et se situe à la lisière des provinces de l’Ouest et du Littoral. Elle s’organise autour de sept groupements : Kékem, Foyemtsa, Mboebo, Bamengui, Balembo, Fonkwakem, Fondjomoko, et un village (Bayom).
KEKEM
Kékem apparaissait depuis des lustres comme le grenier du Haut-Nkam. Mais en réalité, pas seulement, puisque les commerçants venaient aussi des autres provinces du Cameroun, du Gabon et de Guinée équatoriale s’y ravitailler. Depuis le 20 octobre 2007, cet élan a été brisé net, suite au glissement de terrain qui a coupé la route en deux au lieu dit Djimong. Les cars de transport, les gros porteurs et autres camions de ravitaillement s’en sont allées vers des cieux plus cléments, provoquant la descente progressive aux enfers du marché Petit-Nkam et de Kékem. Au regard dam des populations et des autorités qui, tout en accusant le coup, se serrent aujourd’hui les coudes, dans un bel élan de solidarité, pour conjuguer le sort.