KONN YAMBETTA
C’est un village du canton Yambetta, situé à 150km de Yaoundé qui depuis la nuit des temps, n’a jamais connu la lumière en dehors de celle du soleil. C’est donc l’un des chantiers, en même temps que celui de l’adduction en eau potable, auxquels devrait se pencher le Renouveau, selon les villageois, qui reconnaissent toutefois que «beaucoup de choses» ont été réalisées jusque-là dans la localité. Le canton,
est actuellement doté de 7 écoles primaires et de 3 collèges d’enseignement secondaire (Ces).
Situé dans le jeune arrondissement de Kon-Yambetta (Mbam et Inoubou), il est limitrophe au nord par le fleuve Noun, à l’est par l’arrondissement de Deuk, à l’ouest par Ndikinimeki et au sud par Bokito. Le groupement est constitué de 12 petits villages parmi lesquels Edop, une bourgade dont est originaire le directeur général des impôts, Alfred Baguega Assobo, et distante de 7km du chef-lieu du département, Bafia, et qui est la partie où l’on retrouve des montagnes avec de fortes pentes. Le relief de Yambetta, qui compte 15.000 âmes, est constitué de petits sommets, mais davantage de plaines. Il se caractérise également par son paysage où la savane côtoie la forêt, mais aussi des zones rocheuses et de nombreuses palmeraies. Son sol, que serpente la rivière Mabon, est sablonneux. Il y avait en ces lieux des palmeraies de part et d’autre de la route, qui est devenue la nationale n°4, un axe non bitumé qui mène à Bafoussam et qu’avait emprunté le président Amadou Ahidjo en 1973, lors de son tour du Cameroun en voiture.
Toponymie:En langue locale, Yambetta signifie «donner à manger aux guerriers ». L’histoire raconte que c’est ce peuple qui aurait commencé la guerre contre les Bamoun afin de repousser l’invasion musulmane,
Selon la légende, un jour, des Allemands rencontrent sur leur chemin un vieillard, à qui ils demandent le nom du village.
Leur interlocuteur, ne comprenant pas un traitre mot de leur langue, leur répond «Tè mèn à yan béda (Nous sommes en train d’aller donner la nourriture aux guerriers).»
Les linguistes, eux affirment que yambetta vient de « yanan pèda » qui veut dire commençons la guerre. En fait, quand les colons arrivaient, le chef eut peur et demanda à ses sujets de commencer la guerre.
Les langues utilisés sont le yambetta, le bafia (parlé dans les villages Kalong et Dii), le banen et le nyokon, qui elles sont parlées dans les villages Ninguessen et Boneck. Les cultures les plus courantes sont le cacao et le café, le manioc et le macabo. Mais la culture principale est le maïs, pour son couscous, le plat principal qu’on accommode à toutes les sauces. Ses habitants sont aussi de véritables chasseurs, qui ont même installé un marché de viande de brousse à Bayomen (carrefour Foumbot).
Les pâturages sont nombreux. Des peuples, venus du septentrion, notamment les Bororos, y élèvent des bovins, des moutons, des chèvres et même des poulets. Au fil du temps, Yambetta est ainsi devenu un canton cosmopolite où on rencontre des Mambila spécialisés dans la culture de la tomate, mais aussi des Maliens qui pratiquent la pêche, l’agriculture vivrière et de rente, On y
rencontre des musulmans, des catholiques et des protestants. Sur le plan associatif, des comités de développement ont été créés dans chaque village. Dans cette contrée, l’on observe un contraste frappant entre les maisons d’habitation datant de l’époque coloniale, les habitations modernes et traditionnelles.

Ressources humaines
Bageka Assobo Alfred, Directeur Général des Impots ;
Arroye Betou Emmanuel, Président de la Cour d’Appel de l’Ouest.