KUMBA
Comment s’y rendre
Par Douala- Buéa,route bitumée en bon état.
Par Loum
Route non bitumée mais assez entretenue.
Les populations du Sud-Ouest avaient du mal à contenir leur joie. Elles n’étaient pas seules du reste. Car, le tronçon Muea-Kumba –national-N°8, inauguré par le premier ministre chef du gouvernement, Philémon Yang vendredi dernier à Bombe Bakundu va instaurer une nouvelle ère dans la région. Le calvaire des usagers qui devaient passer de longues heures sur un tronçon de près de 70 kilomètres entre Buéa et Kumba n’est plus qu’un mauvais souvenir. Davantage, sur un plan purement économique, cette route est une aubaine pour le Cameroun dans son ensemble. Elle va permettre d’améliorer les conditions de mobilités et de vie des populaions des localités situées le long de l’itinéraire, et à favoriserles échangesentre le Cameroun et le Nigeria. La grande mobilisation et la ferveur observées vendredi dernier à Bombe Bakundu en disent long.
La ville de Kumba, chef-lieu du département de la Mémé, province du Sud-Ouest est une zone de production de caco, café, thé et autres cultures telles que l’igname et le manioc.
En outre, la ville de Kumba est le carrefour des échanges commerciaux entre le Cameroun et le Nigeria.
DE DOUALA A KUMBA
Cette région est couverte de collines où règne une forêt verdoyante. Quelques plantations de papayes longent les routes jusqu’au village de Mbanga, dont l’animation est due à la gare de chemin de fer de la ligne Douala-Kumba. Ensuite, après plusieurs plantations d’hévéas, le paysage change à nouveau. La forêt s’éloigne du bord des routes. Les cultures d’hévéas sont omniprésentes près du village de Nkapa. On trouve ensuite des palmeraies, la végétation est moins dense et les collines disparaissent. La route, de bonne qualité à partir de Nkapa, croise et recroise la ligne de chemin de fer. Les habitations sont de plus en plus fréquentes, les hameaux et les petits villages sont cependant sans grand intérêt. Si le ciel est dégagé, le mont Cameroun apparaîtra entre les arbres. Plus loin on peut apercevoir le clocher de l’église de Bornonoba-Mbenge. Dans ce village, il y a en général un contrôle de police, et 3 ou 4 km après se trouve un échangeur. Pour bénéficier d’un panorama exceptionnel sur le mont Cameroun, il faut sortir de la voie principale et prendre la bretelle sur la droite en direction de Limbé (tout droit c’est la direction de Douala). Après la bretelle, à condition que le temps s’y prête, ce qui est malheureusement rare sauf de très bonne heure le matin, on peut espérer distinguer cette montagne magique dans toute sa splendeur.
Souvent, soit son sommet est perdu dans les nuages, soit ses flancs sont dans la brume. Des phénomènes météorologiques dus bien sûr aux taux d’humidité de cette région, Les pentes du mont Cameroun mènent le visiteur en pente douce jusqu’en bord de mer. Près du barrage sur la rivière, des policiers anglophones et des policiers francophones se côtoient et déambulent ensemble.

Le parc national de Korup
Ce parc, unique en son genre couvre une superficie de 1260 km² et est considéré comme l’une des plus belles et plus vieilles forêts tropicales humides du monde. En effet, la richesse de sa faune et de sa flore réside en grande partie dans le fait que le site de Korup a survécu à l’âge glaciaire.
Aujourd’hui, il ressemble à un musée de plus de 60 millions d’années. Des études scientifiques ont permis d’y identifier plus de 400 essences d’arbres et de nombreuses plantes médicinales.
On y a notamment découvert une liane (l’aucistraladus korupensis) qui aurait des effets positifs dans le traitement contre certains cancers et contre le virus HIV. Quant à la faune, on dénombre plus de 300 espèces d’oiseaux à l’intérieur du parc et 100 autres dans les zones environnantes, 174 reptiles et amphibiens et 140 espèces de poissons qui y peuplent les nombreux cours d’eau. Le parc national de Korup est aménagé comme une réserve de faune naturelle où l’on peut encore trouver quelques éléphants, buffles, antilopes, léopards chimpanzés. Les visiteurs, qui partent généralement de Douala, arrivent à Mundeniba, siège de la direction du parc, en traversant d’abord Kumba, le port fluvial d’Ekondo Titi et Ekonde Name (où l’on peut découvrir un vaste champ de pierres rondes) sur une distance de 250 km, dont 115 non bitumés (entre Kumba et Mundemba). Mais on peut également se rendre à Koup en bateau, à partir de Limbé, en traversant Rio del Rey pour gagner la rivière Ndiaa. Il est conseillé aux visiteurs de bien s’équiper (chaussures fermées, produits antimoustiques…) avant de partir pour l’excursion. Les droits d’entrée. Sont acquittés auprès des autorités du parc, qui proposent également les services de guides. Des abris sont aménagés (confort sommaire cependant) pour ceux qui veulent y passer une nuit et s’immerger encore davantage dans cette forêt luxuriante. Ne ratez pas non plus l’impressionnant Mana Suspension Bridge.

KUMBA
Sur la route de Limbé à Bafoussani, après 75 km de routes difficiles, on découvre cette grande ville carrefour sur la route de Nigeria. A 5 km au nord-ouest, on ne pourra manquer d’aller voir le lac Barombi Mbo très grand lac d’origine volcanique et encore plus spectaculaire que celui de Limbé. Il y est extrêmement pure, et rares sont ceux qui peuvent résister à l’envie de piquer une tête (nous vous déconseillons la baignade cependant). De l’autre côté du lac se trouve un petit village de pêcheurs que l’on peut atteindre en pirogue. Penser à amener un petit cadeau pour les habitants, notamment les enfants, c’est la moindre des choses puisqu’on les dérange.
KUMBO
LE MONT-OKU
Le massif d’Oku, voisin des monts Bamenda, appartient à un ensemble volcanique formé, outre le mont Oku, des monts Babanki, Nyos et Nkambé. Le point culminant se trouve à Kilum Mountain, à 3 011m d’altitude. Sur ce massif se trouvent de nombreux cratères de volcans, parfois occupés par des lacs. C’est là que la plupart des rivières du bassin de la Bénoué (notamment Katsina, Mentchum) prennent leur source. A une dizaine de kilomètres à l’ouest du Mont-Oku se trouve le lac éponyme. D’une largeur de 2,5km et d’une profondeur de 50m à certains endroits, le lac Oku se niche dans un cratère de volcan, à plus de 2 000m d’altitude. Pour s’y rendre, mieux vaut être bien équipé et accompagné d’une guide.
La Ring Road
L Ring Road, que l’on connait également sous le nom de route de la ceinture », est bien connue des touristes. Comme son nom l’indique, c’est une route circulaire qui permet d’effectuer un circuit d’environ 370 km (dont une centaine seulement vient d’être bitumée) dans la province du Nord-Ouest (cette excursion ne saurait être entreprise qu’en période sèche à moins de vouloir rester bloqué dans quelque zone marécageuse).
Le point de départ le plus fréquent est Bamenda (même si, bien évidemment, on ut entreprendre le circuit depuis n’importe quel point de l boucle).
En partant dans le sens inverse des aiguilles d’une montre, la première zone est celle de la plaine alluviale de Ndop. Sur ces superbes prairies d’altitude viennent paître les troupeaux des éleveurs nomades Bororos. Le contraste avec la zone de Bamenda, très escarpée, est saisissant. L’horizon se dégage sur des kilomètres, même si, çà et là, de petites collines
Bouchent un peu le paysage. On traverse plusieurs villages Sabqa (dans les parois de la falaise qui domine le village se trouvent de très jolies grottes, Bamessing, Bamunka (une chefferie s’y trouve)… La route est excellente, le plus Souvent bitumée.
Arrivé à Bamungo où se trouve une autre chefferie intéressante, on pénètre dans une région rizicole où la culture est pratiquée de manière intensive.
On traverse de nombreux villages, Babessi, Tabessolt, Kumto (yisiter ta cathédrale ainsi que la chefferie des Nsos), il faut continuellement faire attention aux enfants et aux animaux qui traversent la route. Le paysage ne change jas énormément, toujours ces rivières a perte de vue et toujours cette route assez roulante mais qui n’en finit pas de monter entre Bamenda et Kumbo.
On redescend ensuite dans la plaine des Mbo’o où l’atmosphère se fait très étouffante, presque irrespirable. Cela est dû à la configuration du terrain : en effet les montagnes qui s’élèvent de part et d’autre emprisonnent l’air chaud, empêchant le vent de souffler et créant cette atmosphère aride.
Une fois arrivé aux alentours de Ntumllaw, le paysage change assez rapidement. La savane tait son apparition, par endroits seulement et l’air devient plus agréable, grâce à l’altitude.
Dans les environs de f4du, à pratiquement 2 000 m d’altitude, l’air devient franchement frais et on en profite pour prendre une large bouffée d’oxygène avant de redescendre dans la vallée. Les cultures de thé subsistent encore, elles ont été implantées là par les Anglais au milieu des années 1950.
De Ntumbaw à Nkambé, la route reste toujours très praticable et l’habitat semble se densifier encore. On a l’impression de n’être que dans un gigantesque village avec toutes ces habitations dispersées le long de la route. Les cultures se diversifient un peu et restent manifestement pratiquées de manière plutôt intensive. Une fois Nkambé dépassé, la route devient de plus en plus difficile, et rares sont les moments où l’on peut dépasser les 25 ou 30 km/h de moyenne, surtout dans les environs de Ngong.
Une fois Misaje traversé, la population est de moins en moins dense : on pénètre peu à peu dans une zone désertique et les seules traces de vies rencontrées sont d bergers peuls.
Un peu après Misaje, on pourra s’amuser à traverser le pont de cordes… frissons garantis.
Un peu plus tard, on s’arrête sur les bords de la Kimbi,première rivière traversée depuis le départ de Bamenda. L’eau est fraîche, c’est une bonne occasion délasser en faisant quelques brasses au milieu des rochers (bien vérifier cependant que l’eau est propre).
En continuant vers Wum, les paysages deviennent de plus en plus désertiques, il ne reste que la savane et, çà et là, quelques petites étendues boisées.
Le Lac Nyos. Après avoir parcouru une vingtaine de kilomètres, on parvient dans région du lac Nyos (il faudra s’armer de courage pour gravir les pentes de la monta au sommet de laquelle ce dernier se trouve).
En 1986, ce lac avait fait la une des journaux de manière tragique une poche de gaz que ces eaux renfermaient, du fait des chambres magmatiques qui s’y trouvent en profondeur, s’était libérée, phénomène très rare, et avait causé la mort de plus millier de personnes (on a même parlé de 1 700 morts), pour la plupart des éleveurs et des agriculteurs qui vivaient sur les flancs fertiles du volcan.
Le lac est néanmoins superbe et mérite un détour, d’autant que le gouvernent camerounais a depuis pris des mesures pour effectuer le dégazage régulier
La route devient ensuite de plus en plus difficile et il n’est pas rare d’avoir à qi le véhicule pour franchir des zones délicates. La route monte désormais vers la petite ville située sur un col. Une fois Wum traversée (charmant village mais vraiment petit), on redescend vers la vallée.
La route est encore plus difficile que dans le sens de la montée parvient, bon gré malgré, à rejoindre Mbakong puis Baka. La chaleur redevient très forte, et c’est ce type de climat qui permet d’ailleurs de cultiver le cacao bananes, l’ananas ou le café dans ce secteur.
Une fois Bafut atteint, on pourra évidemment s’arrêter pour visiter le plus Fondom du Nord-Ouest, avec son Achum (case sacrée et mystique), seul monument important sur la Ring Road, à 20km avant de rejoindre Bamenda. La route est désormais bien plus roulante, et ces derniers kilomètres se font dans un décor très agréable, plus humide et verdoyant.
Ressources humaines
YANG Philemon, Premier Ministre, Chef du Gouvernement ;
FAI YENGO Françis, Gouverneur de la Région du Littoral, PCA du PAD, PCA de l’AER ;
Cardinal Christian TUMI, Archevêque de Douala ;

En tournée d’inspection des chantiers d’investissement routier en cours d’exécution entre les provinces de l’Est et de l’Adamoua, Bernard Messengue Avom, Ministre des travaux Publics, a annoncé avant-hier une bonne nouvelle à Ngaoundéré. Les travaux de construction du deuxième lot de la route Garoua-Boulaï-Ngaoundéré, long de 80 kilomètres, ont été attribués à l’entreprise Razel. D’autre part, le lot n°1, Garoua-Boulaï-Nandéké, lui aussi de 80 kilomètres, a déjà vu sa convention finalisée par l’Union Européenne. Dans les négociations, on avance un financement dont l’estimation atteindrait les 40 milliards de francs CFA. En fin, le lot n°3 d’une distance de 85 km entre Meiganga et Ngaoundéréa de même vu le lancement de son appel d’offres. Dans sa déclaration à la presse, Bernard Messengue Avom a été explicite ; d’ici la fin d’année 2008, les travaux de constructions du lot n°2 Nandéké Meiganga vont démarrer. Pour le lot n°3, dont l’vis d’appel d’offres est lancé, le ministre des travaux publics a donné plus d’amples explications. Dans un mois, il constituera l’objet de discussions dans le cadre du 10e Fonds Européen de Développement (FED). Concrètement, la mutation des trois lots de routes re-profiléses en routes bitumées permettra aux voyageurs entre le Sud du Cameroun et la partie septentrionale du Cameroun d’évacuer les cauchemars actuels qui les hantent pour se retrouver de part et d’autre du pays.