Le terme accaparement des terres est utilisé quand des acteurs publics ou privés, acquièrent des droits sur des surfaces de terres importantes en Afrique, en Amérique latine ou en Europe de l’Est. Deux types de droits permettent d’acquérir les terres : des droits de propriété absolue, via l’achat direct des terres à son propriétaire, et des droits d’usages via la signature des baux emphytéotiques (souvent de longue durée). C’est un phénomène d’acquisition controversée de grandes étendues de terre aux pays en développement, par des entreprises transnationales et gouvernements. D’abord salué par les investisseurs et quelques pays en développement comme un nouveau chemin vers le développement agricole, ces investissements sont critiqués à cause des effets négatifs sur les communautés locales. L’estimation la plus complète du phénomène, parue en septembre 2010 par la Banque mondiale, démontre que plus de 46 millions d’hectares d’acquisitions importantes de terres agricoles furent déclarés entre 2008 et 2009, dont deux tiers de cette surface en Afrique sous-saharienne.