C’est au Nord que la redoutable efficacité du BIR s’est fait sentir, et précisément au milieu des années 90, dans la partie septentrionale du Cameroun où règne une insécurité devenue chronique. Les voyages entre Maroua et Kousseri se font désormais sous forte escorte des éléments des forces de l’ordre du Bataillon léger d’intervention (BLI) qui est constitué des jeunes soldats aux méthodes de combat anti guérillas. Très vite, le BLI est transformé en BIR( bataillon, d’intervention rapide) et confié à un officier supérieur à la garde israélienne du nom de Sirven, formateur à la garde présidentielle camerounaise.
Il était question de former un corps d’élite capable d’anéantir les coupeurs de route. Le colonel Sirven commence par utiliser les militaires réservés de la garde présidentielle. Petit à petit, le BIR qui était localisé surtout dans le septentrion du pays prend une ampleur nationale lorsque les coupeurs de route commencent leurs actions malfaisantes du côté de la région de l’Est et même dans la région du centre.
Le BIR devient une force redoutable au services de l’Etat tel qu’on à l’a vu lors des émeutes de février 2008.