GUILLAUME KIGBAFORY SORO
Premier ministre chef du gouvernement
Ministre de la défense
Il était censé prendre un repos mérité et retrouver les joies d’une vie ordinaire après l’élection présidentielle de novembre 2010. Face à la tournure imprévue et inédite du scrutin, Alassane Ouattara, à qui Guillaume Kigbafory Soro a remis sa démission, l’a reconduit dans ses fonctions de premier ministre. Guillaume Kigbafory Soro a fait ses armes à la fédération des étudiants et scolaires de côte d’ivoire (Fesci), avant de prendre la tête de la rébellion armée. Devenu premier ministre avec l’accord politique de Ouagadougou, il a été le maître d’œuvre de l’élection présidentielle dont il entend faire respecter les résultats. A 38 ans, guillaume Soro a réussi sa métamorphose. Passant habilement du petit chef de rébellion à la stature d’homme d’Etat.

AMADOU GON COULIBALY :
Ministre d’Etat, Secrétaire Général de la présidence de la république
Il avait déjà travaillé avec Alassane Ouattara du temps où ce dernier était Premier ministre. Et depuis il ne l’a plus quitté ! Amadou Gon Coulibaly a vécu toutes les tribulations avec Alassane Ouattara. Sous son apparence nonchalante, cet homme nerveux dissimule mal un tempérament de baroudeur, qui lui vaut d’être surnommé « le lion » Maire de la commune de Korhogo dans le Nord du pays, le secrétaire général délégué du Rassemblement des républicains (RDR) a réussi à verrouiller la région, qui est restée un bastion imprenable malgré la veste opération de charme lancée par le régime de Laurent Gbagbo. C’est ce fidèle qui a dirigé la campagne du candidat Alassane Ouattara. Pour beaucoup, le poste de ministre d’Etat, secrétaire général de la présidence de la République lui va comme un gant, eu égard à ses « états de service ».

CHARLES DIBY KOFFI
Ministre de l’Economie et des Finances
En réussissant à mettre ce technocrate dans son gouvernement, Alassane Ouattara a fait une belle prise. Homme très discret, Charles Koffi Diby n’en demeure pas moins très efficace. Il fut major de sa promotion au concours d’entrée à l’Ecole normale d’administration et occupa successivement les postes de Directeur général de la comptabilité publique et du trésor, et de ministre délégué à l’Economie et aux finances sous le Premier ministre Charles Konan Banny. Avant de devenir, en 2007, ministre de l’Economie et des Finances dans le gouvernement de Guillaume Sora. C’est lui qui a conduit la Côte d’Ivoire au point de décision de l’initiative PPTE. L’argentier de l’Etat a été désigné « ministre des Finances 2010 pour l’Afrique » par les milieux de la finance mondiale.

HAMED BAKAYOKO
Ministre de l’Intérieur
Début de formation en médecine, mais surtout connu dans le milieu des médias comme patron de groupe de presse, Hamed Bakayoko hérite du portefeuille de ministre de l’Intérieur dans le gouvernement d’Alassane Ouattara. Certains jugent les habits de premier flic ivoirien trop larges pour ce bon viveur. Mais « Hambak », comme l’appellent ses intimes, est un fonceur. Secrétaire national aux Finances, c’est un membre influent du RDR. Il entre au gouvernement en qualité de ministre des Télécommunications et des Nouvelles technologies de l’information et de la communication (NTIC) en mars 2003 pour n’en sortir qu’en février 2010. Le « golden boy », comme on le surnomme aussi, a été le directeur de campagne chargé de la jeunesse. On dit de lui qu’il doit tout à Alassa Ouattara. Et ce dernier sait pouvoir compter sur son dévouement.

PATRICK ACHI
Ministre des infrastructures économiques et Porte parole du gouvernement
Qu’on l’aime ou pas, Patrick Achi séduit par ses compétences et sa riche expérience. Un technocrate chevronné dont le pays a besoin au-delà de toute considération politicienne. Consultant auprès d’institutions internationales, son passage dans les secteurs publics, parapublics et privés lui a permis d’acquérir une expérience significative dans la gestion des projets de développement, en particulier ceux financés par le Groupe de la Banque mondiale. Son nom était sur la « short list » des potentiels Premiers ministres dans la coalition RHDP [Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix] qui a soutenu la candidature d’Alassane Ouattara au pouvoir. Malheureusement, le scrutin du 28 novembre 2010 a conduit le pays dans une impasse. Pour l’heure, il se contente du maroquin des Infrastructures économiques et du statut de Porte-parole du gouvernement.