A Yaoundé comme à Douala les Délégués du gouvernement auprès des Communautés urbaines de ces villes, ont entamé des campagnes de sensibilisation des conducteurs des motos taxis et autres exploitants de ces engins à deux roues. Il s’agit de définir dorénavant les couleurs des gilets par arrondissement et le système d’identification des motos taximen. A Douala, la Communauté Urbaine a rencontré les syndicats de motos-taxis pour une bonne application des modalités d’application du décret du Premier ministre, chef du gouvernement Chief Ephraïm Inoni, fixant les conditions d’exploitation des mototaxis communément appelés Ben skin au Cameroun. Fritz Ntonè Ntonè, le Délégué du Gouvernement auprès de la Communauté Urbaine de Douala estime que les motos-taxis seront rattachés à un arrondissement précis. Elles seront identifiables par certaines couleurs telles que le bleu pour Douala 1er, le marron pour Douala 2e, le jaune pour Douala 3e, le rouge pour Douala 4e, le vert pour Douala 5, le violet pour Douala 6e. Les gilets quant à eux auront deux bandes réfléchissantes à l’avant et à l’arrière. Cette mesure permettra de d’identifier facilement les mototaxis la nuit. Par ailleurs les gilets de tous ces conducteurs de mototaxis seront remarquables entre autres par le sceau CUD à l’avant, et CAD, Commune d’arrondissement de Douala. Il faudrait ajouter à tout ceci, le chiffre de la commune.
Ainsi, le numéro 345, devrait en principe être le 45e enregistré à Douala 3e. Selon Fritz Ntonè Ntonè, le système permettra aussi de traquer les éventuels fraudeurs. Pour lui, on saura par exemple qu’un conducteur avec un gilet rouge portant le numéro 320 est un fraudeur, car le rouge est la couleur de Douala 4e, alors que le chiffre trois identifie Douala 3e. D’autres mises au point ont été faites par le Patron de la CUD, concernant par exemple la circulation des motos-taxis au sein des communes d’arrondissement. Aussi a-t-il tenu à expliquer l’expression zone périurbaine et rurale mentionnée dans le décret du Chef du Gouvernement puisque les motos taximen avaient cru que cette expression leur demandait d’exercer hors de la ville. Comme un père de famille qui parle à ses enfants le Délégué a précisé que chaque commune a sa zone urbaine et sa zone périphérique. On ne peut pas vous dire pour l’instant que vous êtes interdit de circuler à Akwa ou Bonanjo.Mais la délimitation se fera dans chaque commune, et les syndicats des motos-taxis pourront être associés.

L’essentiel à l’heure actuelle est de favoriser une synergie, mieux créer un pont entre les différents modes de transport dans la ville de Douala. Mais même si on note une certaine souplesse dans la démarche des autorités de ces Communautés Urbaines, il reste les conducteurs de motos-taxis pour exercer librement leur métier devront se munir à partir du 1er juillet 2009,d’une carte grise, d’un permis de conduire (A), d’une carte nationale d’identité et d’une assurance. Les Benskin sont devenus un mode de transport incontournable dans les métropoles comme Yaoundé ou Douala, surtout dans la partie septentrionale du Cameroun. Ce mode de transport génère aussi d’énormes revenus à ses exploitants. Les mesures prises par le Premier Ministre chef du gouvernement vise simplement à réglementer une activité créatrice d’emploi et qui lutte contre la pauvreté.