MajoieAyi : Comme un vent de panique…

Si son cheminement peut être qualifié de classique, elle a su à coup de courage et d’abnégation se construire une identité dans le bikutsi. Univers au succès féminisé où sa voix puissante, son sens avéré du déhancher et ses chorégraphies électriques et bien soignées la caractérisent. Au-delà d’un relief corporel des lus accidentés, certains clichés lui collent notamment l’étiquette d’intello du bikutsi. La faute à un bikutsi aux messages policés sur une cadence enlevée. Si AyiBekonoBalbine-Sylvette Majoie au civil v oit le jour à la maternité d’Esse en 1982, c’est en 2002 qu’elle se décide à chanter dans les cabarets. Non sans passer par le chant en chorale et la danse. Un double talent dont les prémices se percevaient à la fin des années 90, dans le célèbre programme jeunesse télévisé « Délire » sur la télévision nationale camerounaise. Elle y interprétait alors avec entrain, la chanteuse togolaise NymoneTokilala. Par la suite, elle dansera pour la femme du peuple Ktino, Racine Sagath, Aïjo Mamadou et chantera au sein du groupe les maquisards. Surnommée « Oussama Ben la Joie » au sortir d’un festival universitaire, du fait de son explosivité sur scène, cette digne fille Mvele compte aujourd’hui à son actif trois albums. Des œuvres toutes bien accueillies par le public et la critique. Elle sort son premier intitulé Origines sorti en 2007 t où sont extraits les titres « panique à bord », « Aïcha », Horizon en 2010 dans lequel figure un featuring avec Meiway et Insomnie quatre ans plus tard.-