MEM’VELE
Les populations déguerpies sur le site exigent le paiement de 37 214 685 Fcfa.
Cinq riverains ont porté plainte contre le projet de construction du barrage de Memve’ele dans la région du Sud.
L’affaire est passée en audience le 10 Septembre 2009 au tribunal de grande instance d’ebolowa. Au total, 37 214 685 Fcfa sont exigés au projet par les plaignants. A savoir, Andang Obou’ou Charles Duclos (11 100 000 Fcfa), Efendene Endougou (9 816 669 Fcfa), Guillaume Djam Ndombol (8 850 000 Fcfa) et Elie Paker Ndinda (7 4448 000 Fcfa). L’affaire a été renvoyée au 08 octobre 2009 pour composition régulière du tribunal.
Lundi 14 septembre dernier, Jean Nguema, chef du village de Mekok dans l’arrondissement de Ma’an, département de la vallée du Ntem, dont la chefferie est situé non loin du site, affirme qu’il s’agit « des personnes vivant sur le site, près de Nyabessan, dont les plantations et les maisons ont été détruites lors du bornage en vue du titre foncier du projet Memve’ele. Ces populations aujourd’hui revendiquent leur dédommagements ». Pourtant, le comité permanent de suivi du projet a mis sur pied, en 2007, le programme d’accompagnement socio-économique de Memve’ele (Pasem), afin de prendre en compte les nombreuses préoccupations des riverains.
Le Pasem a pour objectif d’atténuer les effets négatifs et amplifier les effets positifs du projet de construction du barrage hydroélectrique de Memve’ele, par une mobilisation des potentialités de la zone. Les bénéficiaires du programme étant prioritairement les populations locales, suivies des communes, les services déconcentrés des ministères sectoriels et les organisations de la société civile. Pour l’exploitation paisible de la production hydroélectrique, le projet vise entre autre, l’augmentation des revenues et l’amélioration du mode de vie des populations, pour éviter les flux migratoires massifs, pouvant être dommageables pour le projet. Le Pasem doit également aider à réguler les impacts sur le plan social et économique liés au projet, en prenant en compte la contribution des autres ouvrages d’accompagnement. D’après Alex Ndong, un habitat de l’arrondissement de Ma’an, membre du comité suivi, « ce n’est pas au développeur d’indemniser les populations ou de construire les routes, cette responsabilité incombe à l’Etat. Pour preuve, l’on attend toujours le bitumage de la route Meyo Centre-Nyabessa ». Quand au Pasem, déclare le riverain, « le programme semble se réduire, depuis sa mise sur pied, à de séminaires où viennent émarger les cadres ».
MOUKO
Jean Ernest Ngomo