né le 17 juin 1942 au Caire en Égypte), directeur général de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) de décembre 1997 à novembre 2009.

Il a obtenu en 2005 le prix Nobel de la paix avec l’Agence internationale de l’énergie atomique.
il suit des études de droit à l’Université du Caire, où il obtient son diplôme en 1962.
Il commence en 1964 une carrière au service du ministère égyptien des Affaires étrangères. C’est durant cette période qu’il est en charge du contrôle des armes au sein de l’ONU. En 1974, il obtient un Ph.D. en droit international à l’Université de New York. De 1974 à 1978, il est l’assistant spécial du ministre égyptien des Affaires étrangères .
En 1980, il quitte le service diplomatique de son pays pour intégrer l’Institut des Nations unies pour la formation et la recherche (UNITAR), où il est en charge du programme de droit international. De 1981 à 1987, il est également professeur adjoint de droit international à l’Université de New York. En 1984 à 1993, il intègre l’AIEA en tant que membre du secrétariat. En 1993, il devient l’assistant du directeur général pour les relations extérieures jusqu’en 1997.

Il est directeur général de l’AIEA à partir du 1er décembre 1997. En septembre 2001 puis en juin 2005, il est réélu pour de nouveaux mandats de quatre ans. Durant la crise des armes de destructions massives irakiennes en 2003, il présente personnellement les différents rapports de l’AIEA au Conseil de sécurité des Nations unies. Il déplore que la politique américaine vis-à-vis de l’Iran et de la Corée du Nord ne permette pas de résoudre la question des armes nucléaires dans ces deux pays.

De 2007 à 2009, sur la dernière période de son troisième mandat, ses relations avec la France et le ministre des affaires étrangères Bernard Kouchner se tendent progressivement. En septembre 2007, à la suite des déclarations de Kouchner sur la possibilité d’une guerre avec l’Iran, El Baradei déclare que les autres options sont loin d’avoir été épuisées. Kouchner revient ensuite à une position beaucoup plus modérée. Début septembre 2009, peu avant qu’il quitte ses fonctions à l’AIEA le 30 novembre 2009, Kouchner lors d’un entretien avec des journalistes, puis officiellement le ministère français des affaires étrangère, l’accusent d’avoir fait retirer l’annexe d’un rapport de l’AIEA contenant des informations importantes sur la nucléarisation militaire de l’Iran, dont ils avaient eu connaissance précédemment lors d’un briefing technique. Ces accusations, aussi soutenues par Israël, sont vivement rejetées par El Baradei. Le journaliste du Times Catherine Philp indique que cette annexe contenait des éléments qui auraient été fournis par les service de renseignement occidentaux et qui auraient été rejetés car insuffisamment prouvés aux yeux de l’IAEA. Cette passe d’arme n’a pas plus de conséquences puisque le 1er octobre Kouchner indique que le dialogue avec l’Iran se poursuit, sans prévoir de sanctions supplémentaires.
En 2010, Il annonce vouloir être candidat en Égypte pour l’élection présidentielle de 2011. Le 24 février 2010, il rencontre plusieurs leaders de l’opposition et intellectuels notables au Caire. Le meeting se conclut par l’annonce de la création d’un nouveau mouvement politique, l’Association nationale de changement. Ce mouvement vise à réformer la scène politique en général et l’article 76 de la constitution égyptienne en particulier. Cet article pose des restrictions dans l’organisation des élections présidentielles et les candidatures indépendantes.

Le 27 janvier, suite aux protestations égyptiennes de 2011, il revient de l’étranger pour soutenir les manifestants, exige que le gouvernement « cesse d’utiliser la violence, d’emprisonner les gens et de les torturer » et se propose pour « mener la transition » vers la démocratie. Le 30 janvier, les partis d’opposition de la « Coalition nationale pour le changement » le désignent comme leur porte-parole pour négocier avec Hosni Moubarak.
Il s’oppose aux réactions du président Moubarak aux manifestations du 25 janvier 2011, qu’il juge inadaptées à la situation et insuffisantes.