YOKADOUMA
yokadouma, qui est à la fois un arrondissement et le chef lieu du département de la Boumba et ngoko, est une vielle ville de . Malgré les gros engins qui y circulent jour et nuit.
En effet, étendue sur 85.086 km2, yokadouma est peuplé de quelques groupes ethniques. Les Mpiémo et les Bidjouki, qui s’expriment dans la langue mpiémo, les kounab Mbembé et les Mpon-mpomg , qui parlent chacun une langue éponyme. Sans oublier les pygmées Baka, qui font désormais partie intégrante de la société. La commune n’a pas de chiffres actuels pour la population du fait que le dernier recensement n’a pas encore livré ses résultats.

L’arrondissement de yokadouma est entouré au nord par Gary Gombo, à l’est par Salapoumbé, à l’ouest par lomié et au sud par la république centrafricaine. Les principales rivières que sont la boumba et la bangué ne fournissent pas à la ville des fruits de leurs entrailles.
Les sources de revenus de yokadouma proviennent essentiellement de la redevance forestière. Actuellement, l’extraction du diamant est devenue une priorité de la commune. L’ancien Maire de la ville, M. Paulin Abono , est actuellement en prison pour la gestion des fonds de la municipalité. La chasse, qui est pratiquée par des braconniers et les populations, fournit des antilopes, des biches, des lièvres, des hérissons, entre autres. L’agriculture produit des bannes plantains et le manioc, qui est généralement transformé en couscous, le plat de base local.
Le moyen de transport interurbain reste la moto. Cependant, pour se rendre dans les régions environnantes, des << opep>> sont disponibles ;

le système éducatif de Yokadouma se compose de cinq écoles publiques et de deux écoles privées confessionnelles. Trois écoles maternelles Publiques et confessionnelles. Le lycée classique, le lycée et le collège bilingue complètent la carte scolaire de Yokadouma.
En tant que chef lieu de département, Yokadouma accueille les démembrements de tous les ministères et de quelques sociétés d’Etat. Des sites touristiques font également la fierté de Yokadouma. Ce sont les aires protégées de boubabek et de Lobéké, les huttes des pygmées baka et parc de Libongo. Le métissage culturel de Yokadouma installe paisiblement autour d’une table les communautés bamiléké, ewondo, malienne. Quelques dizaines d’<> ont y ouvert leurs portes.

Et pour se soigner, un hôpital et trois centres de santé offrent leurs services aux populations. Aujourd’hui, la ville dort. Les sociétés forestiers ferment peu à peu leurs portes. La crise financière qui a atteint la filière bois ne laisse personne indifférent. La cherté de la vie se fait de plus en plus ressentir. Les prix des denrées 5% à 10 %.
A l’exception de l’hôtel de ville en cours de finition et de quelques bâtiments administratifs en dur, Yokadouma reste un grand village.
Celui qui se rend à Yokadouma doit savoir que tout au long du trajet, il devra cohabiter avec poussière en saison sèche et boue en saison pluvieuse, des pentes glissantes, des flancs de collines abrupts, des mares d’eau, auxquelles il faut ajouter à la forte odeur de gasoil qui flotte en permanence dans le car. La Saviem, relique d’une époque glorieuse de Renault, est l’unique moyen de transport sur la route pour se rendre dans le chef-lieu du département de la Boumba et Ngoko. Il faut dépenser 4 500 FCFA de frais de transport entre Yaoundé et Bertoua et 5 000 FCFA de Bertoua à Yokadouma.
Tout commence à près de 200 mètres du centre-ville de Bertoua. Une route poussiéreuse s’étend à perte de vue. Il faudra également faire avec des dos d’âne, des bourbiers et des nids de poule qui abondent sur le trajet long de près de 300 kilomètres. Selon une habituée de la ligne, « ce sont les gros porteurs qui ont dégradé la route Bertoua-Batouri-Yokadouma ».En effet, en provenant de Yokadouma où plus de dix sociétés forestières se disputent la forêt, les grumiers font la loi sur la route. Quand ils n’effectuent pas de dépassement incontrôlé, ils provoquent d’énormes trous béants sur la route qui devient dangereuse.
Pour compléter le décor, il faut mettre pied à terre au moins deux fois de suite. D’abord à près de 35 kilomètres de Batouri. Une crevasse profonde de 3 mètres et large de 25 mètres s’offre comme une désagréable curiosité pour le voyageur. Tous les passagers sans distinction d’âge et de sexe doivent descendre et marcher sur une distance de 100 mètres avant de rejoindre le car qui doit alors effectuer une traversée risquée.
Les chauffeurs, généralement originaires du Nord-Cameroun, ont également le loisir de prendre des passagers en cours de route. Ces derniers, voyageant débout, dans un inconfort douloureux, payent la moitié du prix du ticket.
Sur la terre de latérite et des sillons, le car Saviem s’enfonce tant bien que mal dans la forêt. Cette fois ci, c’est à près de 32 kilomètres de Yokadouma qu’il faut encore mettre pied à terre. La route est glissante et pentue, barrée par une marre d’eau. Le véhicule fait des slaloms. Il doit essayer plus d’une fois le manège pour arriver à sortir du trou. Pour un voyage qui commence à 7 heures du matin à partir de Bertoua, c’est à 18 H 44min qu’il prend fin à Yokadouma. Avec une escale d’une heure à Batouri.
{{Ressources humaines}}
Matta Joseph Rolland, Sécretaire d’Etat au Ministere des forets ;
Ndjodom Armand, Attaché au PM
Wongolo Bernard, ancien Gouverneur de province;