{{Colonel retraité de l’armée israélienne qui a servi le Cameroun en qualité de commandant du BIR et conseiller militaire du chef de l’Etat.}}

Face aux difficultés des forces régulières de venir à bout des coupeurs de routes qui régnaient en maitres absolus dans la partie septentrionale du pays, le chef de l’Etat lui confia une mission secrète, celle de mener une étude et de lui proposer une solution pour rétablir l’ordre, la sécurité des hommes et des biens, ainsi que leur libre circulation dans le Septentrion. Les conclusions de l’étude aboutirent à la forte implication des chefs traditionnels et de certaines autorités et responsables du maintien de l’ordre dans les attaques répétées des coupeurs.Et pour venir à bout de ce fléau, le colonel SIRVAN proposa au chef de l’Etat de faire appel à un homme de terrain neutre, intègre et compétent. C’est ainsi que le lieutenant colonel à la retraite Pom Guillaume fut rappelé aux affaires. Une mesure provisoire qui porta rapidement ses fruits. La criminalité recula et la vie reprit son cours normal. C’était sans compter avec les valeurs mondiales actuelles qui mettent les droits de l’homme au dessus de la sécurité collective. On cria haro sur le baudet. L’on parla de « {multiples violations des droits de l’homme, des exécutions sommaires et extrajudiciaires au cours des opérations menées par la gendarmerie contre les coupeurs de routes ».}

Pour trouver la pièce de rechange, l’on fit encore appel à l’expert israélien. Cette fois ci, le colonel proposa et obtint la création d’un bataillon léger d’intervention basé à Maroua Salack. Le Chef de l’Etat ordonna au Ministre de la Défense de l’époque de mettre en place ce projet sous la responsabilité de l’israélien.

Une fois opérationnelle, les résultats sur le terrain, de cette unité d’élite ne tardèrent pas. Les coupeurs de route passèrent les moments les plus difficiles de leur entreprise. Deux recrutements de jeunes gens pour renforcer cette unité, sont été opérées respectivement en 2005 et 2006 pour la constitution d’un bataillon d’intervention rapide en remplacement de l’unité légère, toujours sous le commandement du colonel SIRVAN. Un troisième recrutement était en cours au moment où le colonel perd sa vie dans un accident d’hélicoptère entre Douala et Yaoundé le 22 Novembre 2010.