KOBDOMBO
Y aller
De la gare routière de Mimboman
Route bitumée (Axe Yaoundé-Ayos) 123 km
Route non bitumée Ayos Kobdombo 30 km
Coût du transport (aller simple) : 3000 francs CFA
Structure d’hébergement (Seule la case de passage de la commune)

Chiffre
1992
Date de création du district

Peu peuplée, couvertes d’immenses forêts inhospitalières, sous équipée en infrastructures de base, la petite localité de Kobdombo, chef-lieu du district de Nyakokombo, veut reconquérir son passé qui fut celui d’une relative prospérité. Appuyée par les pouvoirs publics, la municipalité et les élites, Kobdombo, peu à peu renaît grâce à cette synergie d’actions.
Situé au confins du département du Nyong et Mfoumou, Kobdombo, le chef-lieu du district de Nyakokombo, est à la fois une ptite localité charmante et décevante. Charmante par sa population accueillante, la beauté et la variété de ses sites et décevante par son sous-développement, encore criard sous certains aspects. Le visiteur pressé, qui, n’ a pu y séjourner que quelques jours en repart frustré de n’avoir foulé qu’une infime partie de ses 938km et déçu de n’avoir rencontré qu’une poignée de ses 26 000 habitants.
En dépit de son faible peuplement, le district de Nyakokombo ne présente aucune homogénéité ethnique. A côté des Yebekolo, il existe un grand nombre de groupes minoritaires très différents par leurs origines notamment les Maka et les Omvang, qui vivent en parfaite symbiose avec les autres.
Le district tire son nom de la rivière Nyakokombo, affluent du Nyong. Ce dernier fait l’unité de cette unité administrative. Il est l’axe vital de la localité dont il fut à la fois la principale voie de communication et reste de nos jours l’artère nourricière. Car le Nyong constitue un vivier inépuisable de poissons.
La forêt est omniprésente dans tout le district. L’inventaire complet des ressources ligneuses reste à faire. Mais l’exploitation anarchique favorise le mélange des essences qui sont innombrables. Toute proportion gardée, l’économie locale est l’une des moins développées du département. L’agriculture occupe 90% d’une population qui vit plus ou moins en autracie.
Le réseau des voies de communication est d’une telle médiocrité qu’il constitue l’un des obstacles majeurs au décollage de la localité. La principale artère de la circonscription demeure l’axe Ayos-Kobdombo, difficilement praticable, notamment en saison des pluies. Les quelques rares autres déssertes du district sont peu nombreuses et mal entretenues.
Les habitants de Kobdombo aiment parler de leur petite ville, qui en réalité est un grand village de quelques milliers d’habitants, sans vocation urbaine nettement définie. Certains se rappellent avec nostalgie l’époque de jadis : l’époque du boom du café et du cacao, qui avait fait la renommée de la localité, de ses grands planteurs et autres exploitants d’origine grecque, qui écoulaient leurs produits à partir d’un petit port grouillant d’activités sur le Nyong. En effet, aussi invraisemblable que cela puisse paraître, Kobdombo fut un port ! LA marchandise était entreposée sur de petites embarcations légères jusqu’à Mbalmayo d’où elles transitaient pour Yaoundé, par voie ferrée. D’autres expriment leur préoccupation devant les problèmes du présent parmi lesquels : le manque d’équipements de base, la carence en électricité, la faiblesse de la couverture en santé et le fléau du chômage.
Kobdombo répond bien à son nom, tiré du Maka « Ngub-dom » » qui se traduit littéralement en « Trouver la guerre », en langue Maka. C’est un îlot cerné de toute part par le Nyong et son affluent Nyakokombo, dont les eaux noires et silencieuses coulent en contre bas de la ville. Une digue de plusieurs kilomètres relie Kobdombo-centre à ses deux principaux quartiers périphériques, à savoir : Efoufoub et fang-Biloun. Cet impressionnant ouvrage sans lequel l’accès à la ville, en provenance d’Ayos, serait dangereux, comporte cinq ponts et plusieurs dizaines de buses !
Avec ses vielles bâtisses coloniales défraichies et son décor des joyeuses années » 50, Kobdombo rappelle une cité appauvrie malgré tout à commémorer un passé à jamais révolu. En effet, le glorieux passé de Kobdombo consiste en bistrots tapageurs, magasins, lieux de plaisirs et e folles réjouissances. Puisse Kobdombo retrouver sa joie de vivre et d’exister ?
Le Nyong on ne le dira jamais assez, reste l’une des principales attractions de Kobdombo. Il rythme pratiquement la vie de la petite localité. Les enfants eux-mêmes, après l’école, vont pêcher à la ligne ou traquer le petit gibier sur les berges du grand fleuve. Immobiles sous un parasol ou protégés du soleil par un chapeau, ils passent des heures au bord du Nyong ou sous l’un des ponts enjambant la rivière Nyakokombo. Quand ils ne se baignent pas sous l’effet de la canicule ; ces adeptes de la pêche se contente d’attendre.
Le Lycée de Kobdombo va de la sixième à la classe de première. Ça veut dire que l’année prochaine, si les choses se passent normalement, nous aurons une classe de terminale. Pour un effectif d’un peu plus de 400 élèves, nous ne disposons que de quatre enseignants titulaires, un surveillant général, un censeur et des professeurs vacataires. Comme nous sommes en zone rurale, il nous est difficile d’avoir sous la main des vacataires ayant une bonne expertise en la matière. En d’autres termes, les diplômes de l’enseignement supérieur sont plutôt rares de ce côté. Nous nous contentons des bacheliers pour enseigner au second cycle.
Pourquoi le problème d’énergie ne figure-t-il pas au nombre de vos priorités ?
Nous ressentons tous la même frustration à l’évocation du problème d’énergie mais le réseau d’électrification est en voie de parachèvement. Dans les prochains mois, Kobdombo brillera de mille feux. C’est un pari ! un pari qui sera tenu.
Je gère l’unique échoppe de Kobdombo
Kobdombo manque d’animation, certainement à cause du manque d’électricité d’où une activité économique morne.
C’est dans cette bâtisse des années 50 qu’officie Samuel Bitsé Biwolé, chef de 3e degré du grand village Fang-Biloun, le dernier que l’on franchi avant d’atteindre Kobdombo.
Il s’apprend que la localité abritait même un petit… port sur le Nyong. Des cargaisons étaient alors transportées par de petites embarcations jusqu’à Mabalmayo d’où elles empruntaient la voie ferrée pour Yaoundé. De cette ère glorieuse, subsiste quelques vieilles bâtisses coloniales. Maigre consolation pour une localité appauvrie.
Pour autant le district ne manque pas d’atouts. En commençant par l’agriculture qui occupe 90% de la population, même si les cultures de rente qui ont fait la prospérité ‘hier, battent de l’aile. La forêt est abondante mais l’exploitation est largement frauduleuse et ses retombées sont maigres pour la localité. On ne saurait également oublier la présence du fleuve Nyong et ses importantes ressources en poisson. Il est temps d’exploiter plus rationnellement ces importantes ressources pour inventer un avenir plus radieux à la localité.