Mama Ohandja : Le rossignol

Il est natif du village d’Ebanga dans le département de la Lekié, en pays Eton de la région du Centre du Cameroun. Fils de grands chanteurs de musique traditionnelle, sa carrière musicale débute dans les années 1960. Il interprétait à l’époque des chansons africaines, latino-américaines et européennes dans les cabarets avec son groupe « Mandoline Jazz d’Efok. » Puis, en 1970, il fonde le « Confiance Jazz » qui deviendra quelques temps après le « Ballet ton de la Lekié. »

« Super moonebon », le titre qui l’a fait entrer en scène est sorti au début des années 1980. Une somme de paroles et de sonorités qui lui valent plusieurs tournées à travers l’Afrique et la participation à la réalisation des « Fleurs musicales du Cameroun » en 1982. Son succès st tel qu’il est élu délégué régional de la Mutuelle des Artistes Camerounais (MAC) en 1988, en mariant les musiques traditionnelles avec des instruments modernes. Tam-tams, balafons et d’instruments électriques en haut de gamme.

Créateur musical auss, Mama Ohandja a inventé et breveté en 2007 le « Balafon », un petit boîtier transformant le son de la guitare en un son proche du balafon, afin de redonner au bikutsi le son originel. Le public international découvre alors les sonorités de cet instrument dans « Longue Langue » son opus paru en 2010. Consacré à la danse, cet opus laisse entendre du Bikutsi ou de l’Ekomot du pays Eton flirtant avec ses influences (twist, jazz, valse, tango, rock ou rumba congolaise) et ses emprunts artistiques. Il faut réécouter « DzéEngabo » pour vibrer. Mama Ohandja a aussi mis sa voix sur « AssikoMintan’an », un bikutsi-rock Lychee Queen en 2008 du groupe de trip-hop français fondé par le batteur Cyril Atef et le violoncelliste Vincent Segal. Procréateur en plus, il a 5 enfants : 3 filles (Aimée, Bernadette, Fanny et 2 fils (Guy et Jean).-