Ntui

Y aller
De Yaoundé à la gare routière de Tongolo (Etoudi)
Coût du transport : 1700 F
Hébergement : un hôtel et des auberges. Nuitée de 3000 à 10500
Repères
Poste administratif en 1951 avec pour chef, le français Julien Guillaume.
Arrondissement en 1960 avec pour premier Sous-préfet le Camerounais Diwouta Loth Pierre. Jean Pierre Koloko en est aujourd’hui le 28e
Population : 28000 habitants
Superficie : 1300 Km2

Si l’on veut atteindre rapidement le grand Nord, via Tibati et à Ngaoundéré, la voie la mieux indiquée passe par l’arrondissement de Ntui. Les bergers, en transhumance, empruntent régulièrement cet itinéraire. Situé à 90 km de Yaoundé par Batchenga et le Bac de Nachtigal, et à 120 km par Sa’a et Bétamba, Ntui tient son développement de son érection en chef-lieu de département, en 1992. D’où son envol économique aujourd’hui perceptible. Malgré quelques couacs.
Il faut dire que la position géographique de la localité n’est pas particulièrement avantageuse. Elle se trouve même excentrée par rapport aux principaux axes de communication.
En l’absence de et de la petite industrie, les populations se consacrent pour l’essentiel à l’agriculture. Attirés par la fertilité des sols et une pluviométrie
Surtout par des ressortissants étrangers. Dans l’ensemble, la localité pâtit du manque d’activités économiques génératrices de revenus.
Trois mots sont accrochés aux lèvres des habitants de Ntui. La route, le pont et le barrage. Tous reconnaissent que le bitumage de l’axe Sa’a-Ntui à égale distance , une quarantaine de kilomètres permettrait de mieux booster le développement , d’avoir un territoire submergé par les constructions, et de jouir des retombées des avantages naturels. Pour l’heure, le centre urbain a été gravillonné et électrifié. La rue principale passe devant quelques vieux bâtiments officiels qui ne sauraient cacher leur classique façade.
Comme culture de rente, on retrouve le cacao, dans une moindre mesure le palmier à huile et les ananas. La pêche, malgré la Sanaga, n’a pas pignon sur rue. Elle reste l’activité des Maliens qui écoulent le poisson frais à Nachtigal
Les agriculteurs de la Lekié cohabitent avec les Bavek, les Sanaga, les Mvele. Ces trois tribus du terroir de Ntui vivent avec les Baboute, les Bafia et les Yambassa et différents autres groupes ethniques originaires des quatre coins du Cameroun, tous répartis dans trois chefferies du 2e degré. Il existe même un quartier haoussa.
En plus de l’hôpital de district il existe un dispensaire privé et des centres de santé intégré (Ehondo, Nguila, Dimi, la couverture sanitaire n’est pas étoffée.
Batchenga est un carrefour qui permet d’atteindre Nanga-Eboko ou Ntui. Si la première ville est située sur la nationale n°1, la seconde, elle, est traversée par la nationale n°15. Nachtigal est à mi-parcours de Ntui et Batchenga, à 11km de chacune de ces deux localités. Il abrite les chutes et un bac. Cette embarcation large et plate assure la traversée de la Sanaga tout à côté de la masse d’eau qui tombe des hauteurs. C’est depuis 1932 qu’il permet aux passagers, petites voitures, cars « Saviem » et autres de traverser le fleuve de 6h30 à 18h30mn. Conformément aux tarifs en vigueur, cette traversée coûte 500francs pour les petits véhicules et 2000 francs, pour les autres. La traversée par bac est strictement interdite aux engins lourds et aux grumiers.
Cette localité où règne le calme et la tranquillité à toute heure, abrite aussi deux marchés sur chaque berge du fleuve. On peut y déguster une boisson ou un plat de poisson d’eau douce. Il est probable que le paysage, avec les eaux glauques de la Sanaga et la campagne endormie, ait attiré l’Allemand Gustav Nachtigal. Ce dernier débarque à Douala 1884. Il visite le Golfe de Guinée, le Bornou, le Baguirmi, le royaume Kotoko, les abords du Lac Tchad et le Mbam.
Malgré le pont de l’enfance sur l’axe Sa’a-Ntui, Nachtigal demeure une zone d’espoir pour les populations du Mbam et Kim. Leur vœu le plus ardent serait d’avoir un pont et un barrage hydroélectrique à Nachtigal. Le développement de Ntui passe par là.
Les populations de Ntui sont très hospitalières.
Ntui est une zone de Transit des bœufs qui partent du nord. Il a besoin des mutations et du modernisme. Il lui faut un marché à bétail, des adductions d’eau, de l’électrification. La commune fait déjà beaucoup d’efforts dans ce sens. Le département du Mbam et Kim regorge de nombreuses élites qui malheureusement ne se mettent pas ensemble.
Toponymie:D’où vient le nom Ntui que porte cette ville ?
Cette appellation est d’origine pré coloniale. Les Allemands avaient constaté à leur arrivée que les habitants avaient des maisons aux toitures inacceptables. On leur a dit que « si bagwam ntu » signifiait éprouvés par la misère. Les français à leur arrivée ont retenu Ntu et ont déformé le mot en Ntui qui signifie la misère.
Absence commissariat de sécurité publique.
L’ICE (Institution Camerounaise de l’Enfance) de Bétamba demeure un centre de rééducation de l’enfant camerounais, délinquant ou abandonné, âgé de 12 à 17 ans. Il s’agit de développer leurs qualités humaines, afin qu’ils accèdent à l’autonomie et à la responsabilité sur les plans affectifs, moral, professionnel et social.
L’institution, selon les dirigeants est organisée en pavillons-dortoirs d’une capacité de 120 places. Il compte, par ailleurs, un dispensaire, une cuisine, des salles de classe, une vaste salle polyvalente, des infrastructures sportives et des ateliers. En ce moment, il n’y a que ceux de la menuiserie et de la mécanique auto qui fonctionnent. La vannerie, l’élevage, l’agriculture et la maçonnerie sont en veilleuse. Une vingtaine d’enfants, placés sur décision judiciaire ou par le Ministère des Affaires Sociales, après examen du dossier et enquête de moralité, y passent trois ans avant de réintégrer leurs familles. Créé en 1952, par l’administration coloniale, l’institution de Bétamba sera confiée au gouvernement camerounais en 1968. Rénovée avec de nouveaux locaux financés par l’UIPE (Union Internationale de Protection de l’Enfance), organisme international travaillant avec les fonds suisses, elle sera inaugurée le 09 mars 1974 par M. Paul Biyaalors Ministre d’Etat Secrétaire Général de la Présidence de la République.
L’ICE de Bétamba qui compte beaucoup de bâtiments qu’occupait l’école nationale d’éducateurs et d’assistants sociaux fonctionne sans eau potable ni véhicule.
Peu de poisson en ville
Malgré la présence du fleuve Sanaga, il n’est pas facile de trouver du poisson frais en ville. Le seul lieu d’approvisionnement demeure à Nachtigal où évoluent les pêcheurs maliens. La pêche artisanale n’est pas organisée.
Le saviez vous? lisez la suite
Le prochain pont qui sera jeté sur la Sanaga s’appellera pont de l’enfance et les ristournes de ce pont contribueront à la résolution des problèmes de l’enfance au Cameroun.
C’est ce qu’a laissé entendre M. Fokam Kamga Paul, Ministre de la santé et de l’assistance publique, samedi 9 mars 1974 en fin de matinée à Bétamba, au cours de la cérémonie d’inauguration des nouveaux bâtiments de l’Institution de l’Enfance du Cameroun, en présence de Paul Biya, Ministre Secrétaire Général de la Présidence de la République. Y étaient également présents, M. Paul Tessa, Ministre de l’équipement, de l’Habitat et des Domaines, Mme Delphine Tsanga, vice-ministre de la santé et de l’assistance publique, M. Beb à Don, Directeur du Cabinet Civil de la présidence de la République, M. Verger Ambassadeur de la Confédération helvétique au Cameroun.
Centre de resocialisation pour garçons mineurs, l’institution de l’enfance est, on peut l’affirmer, le lieu par excellence de la formation au sens le plus complet du terme, a dit en substance M. Fokam Kamga qui a levé toute équivoque en donnant la bonne information à ceux qui pensaient à tort que le centre était désormais réservé aux enfants issus des familles des hauts fonctionnaires. Car, a ajouté alors le ministre de la Santé et de l’Assistance Publique, l’institution de l’Enfance de Bétamba est largement ouverte à la société qui l’entoure.
Donnant la signification politique de l’institution, M. Fokam Kamga a déclaré que c’était pour produire des hommes qui s’adaptent, des citoyens de notre temps, motivés pour la cause nationale et résolus, non seulement à affronter le présent et le problème immédiat, amis aussi et surtout pour préparer un avenir meilleur pou les futures générations.
ressources humaines

Abanda Jean Bienvenu, Préfet de Sangmélima
Mme Okala, maire