Richard Bona : La révélation majeure

Avec Richard Bona, le bassiste a cessé d’être ce gars cool derrière le chanteur principal. Avec autorité, il s’est mis totalement en avant et a fait exploser tous les tabous dans le domaine, surtout en Afrique. Le bassiste simple d’être un « accessoiriste ». Aujourd’hui  cité parmi les cinq meilleures Bass au monde, il en impose et éclabousse chaque jour les critiques par son talent. De son premier album « scenes from my life » sorti en 1999, à « Heritage » en 2016, il a à chaque fois apporté plus de richesse à son boulot. Ses multiples voyages et ses interminables collaborations avec les plus significatives éminences de la musique planétaires drainent inlassablement et agréablement de merveilleux épices qui rehaussent chacun de ses opus. Mike Stern, Pat Metheny, Michael Brecker, Salif Keïta, Bobby McFerrin,  le brésilien Djavan Caetano Viana ou encore l’indienne Suscheela Raman entre autres figurent diversement sur les fiches techniques de ses sept albums. Inspiré à la base par l’immense Jaco Pastorious, il s’en réfère considérablement au jeu du bassiste de jazz et jazz-rock américain pour se faire une initiation. Parti du balafon qu’il apprend dès l’âge de 4 ans auprès de son grand-père à Minta où il vit le jour, Richard jouera des années durant dans des cabarets de Douala avant d’atterrir en Europe  en 1989. C’est d’abord l’Allemagne puis la France. Tout en suivant des cours de musique entre ces deux pays, il séduit progressivement dans des clubs de jazz et travaille dans la foulée avec Jacques Higelin, Didier Lockwood, Manu Dibango, Salif Keita ou encore Francis Lassus. Après 1995 et son départ de la France, il s’installe aux Etats-Unis d’Amérique invité par harry Belafonte. Et depuis sa nouvelle base de New-York, il explorera toute la galerie Jazz et rencontrera la totalité de la crème du registre.

Aujourd’hui, Bona Penda Nya Yuma Elolo est lui-même à la tête d’une véritable entreprise musicale avec des musiciens qui constituent son orchestre à lui, à côté du Mandekan Cubano, ce nouveau concept qu’il expérimente à travers le monde depuis 2013.