On a finit par croire que cet homme là n’aime pas les médias. Bien sûr, il ne le dit pas. Mais c’est tout comme. Plusieurs fois, il a été convié sur le plateau des émissions phares de CRTV Extrême-Nord. A chaque fois il a donné son accord. A chaque fois aussi il s’est dérobé. Souvent avec un beau prétexte. Parfois sans élégance.

Ce n’est pourtant pas des thèmes d’entretien qui font défaut avec ce pharmacien formé au Sénégal, député-maire de Kousseri, questeur à l’Assemblée nationale, président de la Fédération camerounaise de sports équestres (Fécase) et président de l’Association pour la protection de l’environnement et la lutte contre la désertification (Apeld).

C’est vrai que le docteur Kamssouloum n’a pas que des raisons de se montrer, Il aussi des raisons de se faire discret pour ne pas prêter plus de flanc à la critique. Car ses contempteurs qui se recrutent même dans sa propre famille politique soutiennent que Kousseri aurait meilleure allure si son premier magistrat ne partageait pas inégalement son temps entre les rives du Logone et les berges du Mfoundi à Yaoundé. Ses administrés n’ont donc guère été surpris de retrouver le sujet dans les colonnes du volume des « Cahiers de Mutations » consacrés «aux mairies sans maires».

Attention aux conclusions hâtives de celui qui pourrait y voir un manque total d’intérêt pour la base, car le docteur Kamssouloum ne rate aucun rendez-vous politique majeur, aucune grand messe du Rdpc dans son département. Il a d’ailleurs réussi à s’imposer comme l’un des interlocuteurs dans le Logone et Chari. Qu’on l’aime ou qu’on le déteste, sa voix compte dans les débats qui animent en permanence le microcosme politique provincial. Et il sait saisir certaines opportunités pour affirmer son attachement à sa province. C’est ainsi que son Ong, l’Association pour la protection de l’environnement et la lutte contre la désertification (Apeld) ne loupe aucune occasion de se positionner à l’avant- garde de la croisade contre l’avancée menaçante du désert. Même
-si faute de suivi, es arbres plantés par ses soins ne survivent pas toujours dans cette canicule irradiante du septentrion.

La protection de l’environnement n’est pas l’unique champ d’expression de sa fibre régionale. C’est ainsi qu’il a organisé à Maroua le 24 avril 2004 la première finale nationale des courses hippiques contre l’avis de certains membres de son bureau qui ne cachaient pas leur préférence pour d’autres villes.

A l’occasion, le président de la Fecase qu’on dit dur à la dépense ne s’est pas contenté du dada des courses de chevaux. Il a «vanté » à coup de dépliants les charmes et merveilles touristiques de la province de l’Extrême-Nord. Cela a suffi pour délier à nouveau les langues sur ce quinquagénaire grand de taille qui sous ses airs faussement candides a des rêves de grandeur. Pour lui ou pour sa communauté?

Bienvenue a l’extrême-Nord

Radioscopie d’une province et de ses personnalités incontournables

Aimé Robert BIHINA

Eric Benjamin LAMERE