De tradition, il n’ya que les personnes morales qui sont habilitées à émettre des emprunts obligataires. Il s’agit bien entendu des Etats, des entreprises publiques, parapubliques ou privées, des collectivités diverses, etc. A titre d’exemple, les trois derniers emprunts obligataires qu’à connu l’Afrique centrale ont été émis par des Etats, en l’occurrence Le Gabon ? Le Tchad et le Cameroun. C’est également le cas dans d’autres parties du continent.
Ailleurs, l’on a enregistré des emprunts obligataires émis par des entreprises. Gabriel Money Koum, responsable des informations financières à la Douala Stock Exchange (Dsx) attire ainsi l’attention sur France Télécom qui a réalisé les 7 et 8 novembre 2011 une émission d’un emprunt obligataire d’un total de 427 millions d’euros environ ; soit près de 280 milliards de F cfa. « Cette émission s’intègre parfaitement dans la stratégie de financement du groupe et participe à anticiper échéances ses échéances de dettes et à diversifier ses sources de financement », souligne l’intéressé.
En effet, l’entité qui émet un emprunt obligataire le fait en général pour résoudre un problème de trésorerie : financement de son développement, augmentation de son capital, etc. L’on observe en effet que l’émission d’emprunts obligataires coïncide avec l’engagement de grands chantiers de développement, à l’instar des projets structurants au Cameroun.
Garanties
Quoi qu’il en soit, l’institution qui lance une telle opération doit offrir des assurances quant à sa capacité à rembourser les sommes collectées. « L’émission d’un emprunt est subordonnée à la présentation d’une garantie assurée par l’Etat, ou un pool bancaire », peut-on lire dans le livre « la Bourse : comprendre pour mieux investir » de Jean-Beaudry Manguele. D’après ce dernier, cette garantie passe par la connaissance de la situation financière de l’émetteur à travers par exemple les comptes que certifient chaque année les experts-comptables. Ou à travers les vérifications effectuées par la Commission des marchés financiers.
Gabriel Money Koum de la Dsx va même plus loin en disant qu’il est préférable de prêter à une entreprise ou à un Etat dont on a suivi pendant longtemps l’évolution, plutôt que de prendre le risque de s’engager avec entité « inconnue ou moins connue », mais créditée d’une excellente notation et offrant un taux d’intérêt élevé. Pour lui, « la seule vérité prime de sécurité est la maîtrise de l’information financière de l’emprunteur et l’opinion que l’on se fait ».
De telles précautions sont aussi nécessaires pour les Etats dont la crédibilité est appréciée comme Moody’s. Les notes de telles agences de notation ont révélé l’extrême fragilité de certaines économies européennes comme la Grèce, le Portugal, l’Espagne, l’Italie, etc.