AKONO
Akono est situé à 60 kilomètres au sud de Yaoundé, capitale du Cameroun, dans la région du Centre. La ville s’est développée autour de la mission catholique, créée dans la deuxième décennie du 20eme siècle, au carrefour de la route venant du Sud et de l’Océan (Kribi) pour rejoindre Yaoundé et de la route rejoignant Mbalmayo, ville développée par les Grecs et terminus d’une voie de chemin de fer venant de Douala.

Le district d’Akono est créé en 1964 et un premier maire de la commune rurale est nommé en 1968. Akono est érigé en arrondissement en 1974. De 1974 à 1985, la commune est gérée par un Sous-Préfet qui est également administrateur municipal. De 1985 à 1996, les maires sont nommés par la tutelle. En 1996, ont lieu les premières élections des maires dans le cadre du multipartisme.

Communes limitrophes, climat, topographie
Les communes limitrophes sont : Ngoumou au Nord, Bikok à l’Est ; ces deux communes appartiennent au même département qu’Akono : Mefou et Akono.
Au sud, le fleuve Nyong sépare Akono de Ngomedzap, à l’ouest d’Akono on entre dans la commune de Makak.
Le territoire de la commune, d’une superficie de 211,5 km2 environ, fait partie intégrante du plateau sud camerounais. . Le relief est moyennement accidenté, d’altitude moyenne 600m. Le territoire est limité au sud et à l’Ouest par le fleuve Nyong.
Sous climat équatorial, il y a quatre saisons : une petite et une grande saison sèche, une petite et une grande saison des pluies. La pluviométrie annuelle est de 1200 m de hauteur. Les mois les plus pluvieux sont octobre et novembre avec des hauteurs de 200 à 230 m.
Le principal élément physique est la végétation: la forêt secondaire toujours verte et dense par endroits. Dans les bas-fonds poussent le palmier raphia. Ailleurs, on trouve des palmiers à huile, des parasoliers, des cacaoyers, des plantes vivrières. Le sol ferralitique argilo sableux sur les interfluves subit une dégradation progressive due d’une part à sa faible teneur en humus et aux mauvaises habitudes culturales des populations d’autre part.

Géographie

Avec une topographie variée faite de plaines, de vallées que dessinent les nombreux cours d’eaux aux fonds plats et marécageux

Population

La commune d’Akono estime la population à 18300 habitants en 2012. L’Arrondissement subdivise cette population en quatre principaux groupements de l’ethnie ewondo, dans le groupe ethnique des langues bétis :

Mvog Tsoung’Mballa
Fouda Mballa
Elega
Mfida

Ces groupements ont à leur tête des Chefs traditionnels de deuxième degré. Les autochtones (ewondo) appartiennent à diverses familles:

Mvog Dzou
Elega
Mvog Fouda
Yanda
etc, comprises dans les quatre principaux groupements ethniques de l’arrondissement.

La commune compte 36 villages, dirigés par des chefs de troisième degrés. Ces villages sont inégalement peuplés et inégalement distants du centre urbain entre 1 à 20 km. Le centre urbain compte environ 3000 habitants en 2012. Pendant la période scolaire, ce chiffre peut doubler ou tripler. Il est aussi composé de fonctionnaires et de commerçants venus d’autres régions, appartenants à d’autres etnies (Bassa, Bamiléké…) qui y ont trouvé résidence de façon définitive ou dans le cadre de l’exercice de leurs fonctions. La population est d’obédience fortement catholique à 90% environ2.

Mission Catholique
Fresque Murale de l’Entrée principale

Elle est au début du vingtième siècle par des missionnaires catholiques qui s’implantent dans la localité et construisent de 1933 à 1937 une église. Cette église, bâtiment principal de la mission, est un magnifique monument de 70 mètres de long, 40 m de transept, 20 m de hauteur et de 20 m de largeur et est classée patrimoine de l’UNESCO. Elle attire plusieurs touristes . Le général Leclerc s’y serait caché pendant la seconde guerre mondiale.

Le Collège Stoll d’Akono

La mission catholique d’Akono, c’est aussi le Collège Stoll. C’est un complexe scolaire d’environ 16 hectares dont la réputation a traversé les décennies. Fondé par Mgr Jean Zoa et bâti par les frères maristes des écoles sous la conduite du (fr) André Côté en 1963 sur une partie des vestiges de l’ancien petit séminaire Saint Joseph d’Akono, qui a vu passé dans ses locaux plusieurs hautes personnalités de la République du Cameroun et d’ailleurs, entre autres le Président Paul Biya, le collège Stoll d’Akono accueille des élèves (filles et garçons) venus des quatre coins du Cameroun voir même de la sous-région Afrique-centrale 5. Il propose deux types d’enseignement:

l’enseignement général de la classe de 6e en terminale
l’enseignement technique de la seconde en terminale

Le collège Stoll propose deux régimes l’internat et l’externat. Le régime d’internat compte quatre internats:

l’internat Saint André
l’internat Mgr Jean Zoa
l’internat Saint Kisito
l’internat Marcellin Champagnat
le foyer Sainte Odile, conduit par la congrégation des sœurs de la croix.

Autour de ceux-ci, viennent se greffer des internats privés rattachés au collège:

l’internat Sainte Marguerite
l’internat Saint Louis
l’internat BEVERLY

Le collège Stoll comprend entre autres:

Un Centre Artistique équipé et d’envergure
Un centre sportif dénommé Olymp’Africa avec plusieurs stades et équipements
Un centre multimédia avec une connexion à internet
Une Infirmerie
Un centre d’entretien automobile
Une menuiserie

A voir aussi dans la région, la cathédrale d’Akono, l’une des toutes premières de l’Afrique noire francophone, à une vingtaine de kilomètres de Mbalmayo, le site d’Ebogo, où l’on peut se rendre en pirogue en pirogue pour chasser ou pêcher, ou bien encore les grottes d’Abouma, et d’Okombe et celles plus célèbre d’Akok Bekoé.