Pays de l’Afrique centrale limitrophe au Cameroun, à la Guinée équatoriale, au Congo et à l’océan atlantique.
Population: 1,5millions
Monnaie: Franc cfa Béac (0,00152 euro)
Chef de l’État: Ali Bongo Ondimba
Président du Gouvernement: Paul Biyoghe Mba
Population: 1,4 million (2005)
Langue officielle: français
Groupe majoritaire: aucun
Groupes minoritaires: une cinquantaine de langues dont le fang (32 %), le mpongwè (15 %), le mbédé (14 %), le punu (12 %), etc.
Langue coloniale: français
Système politique: république
Constitution du 23 juillet 1995
Ce pays de l’Afrique équatoriale, traversé par l’équateur, est limité au nord par le Cameroun, à l’est et au sud par le Congo-Brazzaville, à l’ouest par l’Atlantique (voir la carte).
La superficie du pays est de 267 667 km², soit moins de l’équivalent de l’Italie ou encore la moitié de la France.
La capitale du pays est Libreville; c’est également la plus grande ville, avec une population estimée à 370 000 habitants. Les plus grandes villes après la capitale sont Port-Gentil (125 000 habitants), Franceville devenue Makusu (75 000 habitants) et Lambaréné (15 000 habitants).
Au plan administratif, le Gabon est formé de neuf provinces: Estuaire, Haut-Ogooué, Moyen-Ogooué, Ngounié, Nyanga, Ogooué-Ivindo, Ogooué-Lolo, Ogooué-Maritime et Woleu-Ntem. Les provinces sont subdivisées en départements dépendant d’un préfet et, parfois, en districts, dépendant d’un sous-préfet.
Le premier président de la République fut Léon M’Ba, le proscrit des Français. Paradoxalement, avant les élections présidentielles de 1964, un coup d’État militaire à son encontre put être contrôlé grâce à l’aide des troupes françaises. L’opposition obtint un bon résultat aux élections. Le président Léon M’Ba dirigea le pays jusqu’à sa mort survenue le 28 novembre 1967.
Le 2 décembre 1967, conformément aux dispositions constitutionnelles, sa succession revint au vice-président Albert Bernard Bongo. Il introduisit le système d’État d’un parti unique avec le Parti démocratique gabonais (PDG). Converti plus tard à l’islam, le président de la République prit le patronyme d’El Hadj Omar Bongo. Cette conversion marqua une réorientation de la politique étrangère du pays. En 1974, le Gabon devint membre de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) — d’où le Gabon s’est retiré en 1995 —, puis en 1979 intégra la Conférence islamique.
De 1987 à 1989, manifestations et émeutes se multiplièrent dans les villes, ce qui provoqua l’intervention militaire de la France. En 1990, suite à l’agitation politique qui frappa une bonne partie du continent africain après la chute du Mur de Berlin, Bongo autorise le multipartisme dans son pays .mais continue à pratiquer une politique autoritaire.
En septembre et octobre 1990 ont lieu les premières élections multipartites. Le PDG (Parti démocratique gabonais prit la première position avec 59 % des voix; il fut suivi par le RNB (Rassemblement national des bûcherons avec 19 % et le PGP (Parti gabonais du progrès avec 18 %. Le 26 mars 1991, la Loi relative à la nouvelle Constitution de la République gabonaise fut adoptée à l’unanimité par l’Assemblée nationale. Les Gabonais connurent leurs premières élections présidentielles en 1993, qui ramenèrent le président Omar Bongo au pouvoir. Cette élection présidentielle n’apaisa guère l’opposition démocratique, qui accusa la présidence de fraude. Le père Paul M’Ba Abessolé, un candidat populiste arrivé en seconde position derrière Omar Bongo, constitua un gouvernement parallèle qui reçut le soutien de toute l’opposition.
En 1994, de nouvelles émeutes, à Libreville et à Port-Gentil, contribuèrent à l’ouverture de négociations entre le pouvoir et l’opposition. Les accords, difficilement négociés à Paris et conclus à Libreville en octobre 1994, prévoyaient la formation d’un gouvernement d’union nationale et la tenue de nouvelles élections législatives en 1996. Ces accords furent approuvés par référendum en juillet 1995. Malgré une conjoncture économique difficile, le président Bongo fut réélu en décembre 1998 avec un pourcentage confortable de 66 % des suffrages exprimés. L’opposition, regroupée autour de Paul M’Ba Abessole, le maire de Libreville, en un Rassemblement national des bûcherons (RNB), mais ne présentant qu’une unité de façade, a mis en question la régularité du scrutin. L’opposition accuse Omar Bongo d’avoir détourné, depuis 1970, plus de 130 millions de dollars par l’entremise des comptes privés de la Citibank. Omar Bongo a rebaptisé sa ville de naissance Bongoville et a donné son nom à une université gabonaise : l’Université Omar Bongo.
Malgré une conjoncture difficile (diminution du prix du pétrole et effondrement de celui du bois en raison de la crise asiatique), le président Bongo fut réélu en décembre 1998 avec 66 % des suffrages exprimés. Le président a pu bénéficier d’une modification constitutionnelle permettant d’augmenter le mandat présidentiel de cinq à sept ans. L’opposition, regroupée autour de Paul Mba Abessole, le maire de Libreville, a mis en question la régularité du scrutin.
En novembre 2005, Omar Bongo fut réélu à la tête du Gabon avec 79,21 % des suffrages. Le 7 juin 2009, le magazine français Le Point annonçait le décès du président Bongo à l’âge de 73 ans.
Le 3 septembre 2009, Ali Bongo Ondimba devient le troisième président du Gabon.