C’est sans surprise!l’Américain Jim Yong Kim a remplacé son compatriote, Robert Zoelick , dont le mandat de cinq ans s’achève le 30 juin prochain, à la présidence de l’ institution d’aide au développement.
Sa désignation s’est faite par consensus les 25 membres du conseils d’administration ,représentant les pays ou groupe de pays.
Jim Yong Kim était en course à ce poste contre la ministre nigériane des finances, Ngozi Okonjo-Iweala.
L’arrivée de ce médecin de 52 ans, anthropologue et président de l’université de Dartmouth dans le New Hampshire, confirme l’arrangement tacite passé entre les européens et les américains pour le monologue de ce poste, depuis 1946 .
A cet effet, selon cet arrangement, les américains gardent le monopole sur la banque mondiale, pendant que les européens gardent la main mise sur la direction du Fonds monétaire internationale , son institution sœur
ce qui est le cas aujourd’hui avec la française Christine. Lagarde.
Un arrangement que la nigériane a tenté de mettre en cause, en portant jusqu’au bout la première candidature du non américain de ce poste.
la candidature nigériane n’a pas pesé lourd face aux soutiens des administrateurs américains, japonais , canadiens , russes et européens , apportés au candidat américain.

L’appel de la nigériane qui demandait aux américains et aux européens de « ne pas perpétuer un système qui est dépassé de 60 ans » n’a pas été entendu.
Lors de son grand oral, elle a demandé de « de ne pas soutenir Okonjo-Iweala, mais de soutenir une procédure fondée sur le mérite».
La nigériane est très populaire auprès des fonctionnaires de la banque, où elle a faite une carrière de 25 ans, entrecoupées des fonctions ministérielles dans son pays .
Mais elle n’a pas pu aller plus loin que le poste de directrice générale elle a occupée de 2007 à 2011.
Kim le président, était alors peu connu, même dans son propre pays, avant d’être sélectionné par le président Barack Obama .

Ce praticien de la santé publique suscite de l’enthousiasme des militants des droits des malades, mais devra surmonter le scepticisme d’une bonne partie de la corporation des économistes, qui lui reproche une certaine inexpérience financière et diplomatique.
Même si Barack Obama , le président américain , lui pense qu’ « il est temps qu’un professionnel dirige la plus grande institution de développement du monde » , a-t-il déclaré le jour qu’il l’a présenté, à la grande surprise des autres Etats membres , qui par ailleurs , n’ont pas été consultés.

Blaise Nnang