BANGEM

Statut administratif
C’est le chef-lieu de tout un département, celui du Kupe-Manenguba.
Ce statut, à lui tout seul, constitue un motif de fierté et de… frayeur.
Des vieilles légendes dont on aurait du mal à situer l’origine et encore moins la véracité circulent en effet au sujet d’un lieu mythique que d’aucuns situeraient dans la contrée : le mont Kupe présenté volontiers comme le lieu de célébration des rituels païens. Vraie ou fausse, la réputation « magique » de site naturel a depuis longtemps débordé les deux rives du Moungo, à tel point que certaines expressions font désormais partie du vocabulaire courant.
La localité a pu bénéficier de certaines commodités qui agrémentent la vie moderne. Il en va ainsi de l’électricité, du téléphone, du signal de la télévision nationale, des écoles et des hôpitaux. En dépit des progrès reste encore longue.
Le dynamisme des hommes est mieux illustré aux deux bords de la route Banguem-Melong.
Le tronçon de 34 km qui va de Melong dans le Littoral à Banguem, peut s’avérer le plus fatiguant des voyages pour les étrangers non habitués au réseau routier camerounais. Mais, sans avoir causé aux habitants, l’on observe qu’il ya beaucoup à découvrir pendant le voyage.
Pendant que vous roulez de Melong en traversant les villages Mbuku, Mwakwe, Muanjikom, Muayet (vers Banguem), des portions de terre contiennent des cultures vivrières commerciales.
L’environnement onduleux, à la beauté scénique captivante n’est pas en jachère. De larges plantations de café, cacao, plantain, maïs sont une preuve palpable que les habitants, dont la principale activité est l’agriculture, sont en passant, travaillant fastidieusement dans leurs plantations.
En fait, devant la majorité de maisons, des vivres sont exposés pour vente. Dans un environnement ou presque tout le monde est cultivateur, il y a peu d’acheteurs, sauf les jours de marché où les étrangers fusent.
A moins que ce soit une voiture personnelle, le voyage ne peut être le meilleur si vous embarquez dans un véhicule commercial ou une moto. Huit passagers (y compris le conducteur) sont pressés dans une voiture commerciale tout bringuebalante, faite pour cinq au plus.
Une moto transporte trois, y compris le conducteur. Le voyage dure une heure à moto et plus en voiture. Curieusement, les conditions de voyage ne constituent pas le souci principal des populations locales ; leur préoccupation majeure est d’arriver à destination a tout prix.
Lac Kupe Manenguba mâle
Entouré de mysticisme, le lac est une attraction tant pour les populations locales que pour les touristes.
Une visite à Banguem ne peut être un succès sans un tour au lac scénique Kupe-Manenguba mâle. A motocyclette pendant la saison sèche, le trajet du centre de Banguem au lac dure à peine 15 minutes ou plus lorsqu’il pleut.
La route est non bitumée et cahoteuse.
Température
La moto est reine
Le moyen le plus rapide de se déplacer dans et au tour de Bangem et sans avis contraire, la moto. Pendant la saison sèche ou pluvieuse, la moto reste une composante indispensable dans la vie quotidienne des gens. La moto vous transporte à 100 francs ou plus (fonction de la distane). En l’absence d’industries, la majorité des jeunes au chômage s’autoemploient grâce à la moto. Ce n’est donc pas inhabituel de voir des motos de retour des champs et transportent des sacs de cacao et de lourds régimes de plantains.
Le climat froid de Bangem, particulièrement la nuit, fait de la ville un lieu hostile à la reproduction des moustiques. Peu de gens ont des moustiquaires ; et ceux qui en ont l’ont pour palier aux éventualités.
Peur sur la route Melong-Bengem
La route non bitumée Melong-Benguem pourrait ne pas être la pire au Cameroun. Et elle ne décourage pas les gens qui ont des contrats d’affaire ou qui vont aux marchés hebdomadaires. Ce qui fait frissonner les gens ce sont les bandits de grand chemin armés qui ont fait de la route un lieu interdit dangereux après 19 heures. Les gangs attaquent surtout les jours de marché et disparaissent dans les forêts voisines.