Entreprise Chinoise basée à Beijing en Chine, désignée pour réaliser la plus importante SINOMACH, centrale hydro-électrique du Cameroun, à Lebanga sur le fleuve Sanaga, en pays Eton, manque de respect pour les employés qu’elle recrute localement.

Si l’on en croit le bihebdomadaire « Essingan », dans son édition du 10 Janvier 2018, les caractéristiques techniques de l’ouvrage confé à SINOMACH, sont largement au-dessus de la moyenne du nombre de centrales hydroélectriques déjà installées au Cameroun. Avec une puissance de 800 MW, à la première phase et 940 MW à la seconde, la capacité de production énergétique de Lebanga est très élevée, même si on la compare en cumulant le potentiel de quatre barrages choisis au hasard : Mekin (15 MW ;  Boni (75 MW) ; Songloulou (388 MW) et Nachtigal (420 MW), tous réunis ne produisent que 898 MW. On pourrait même ajouter Lom Pangar (30 MW) que Lebanga serait toujours d’un cran au-dessus.
SINOMACH a pour mission de mener toutes les études d’avant-projet sommaire et d’avant-projet détaillé, sans oublier les études d’impact environnemental et social, ainsi que les travaux de construction de l’aménagement hydroélectrique qui sera retenu et ses ouvrages annexes.

Une fois toutes ces démarches préliminaires approuvées, il faudra entamer les négociations avec SONATREL, qui reprendra les compétences d’ENEO d’ici le 1er Janvier 2019, pour la signature des principaux termes d’un contrat destiné à l’achat de toute l’électricité générée par le projet. Il est curieux qu’une Entreprise de cette dimension, dont la capacité financière doit être à la mesure de sa taille, néglige ses employés au point de ne pas leur assurer la moindre couverture sociale minimale après un accident de travail et se débarrasser de cet employé comme une orange pressée dont on s’empresse d’en jeter la pulpe. Ce qui est arrivé à l’un de ses employés depuis le mois de Janvier 2018 relève de l’inédit. S’agit-il d’un traitement raciste des employés nationaux ou d’une négligence managériale ! Lisez plutôt. En septembre 2017, OKALA EKANGA Joseph Roland, passait son contrat verbal de travail comme Chef Manœuvre, avec cette société.
Il sera tour à tour Chef Chantier dans les dépôts de Minkama, son village natal avec un salaire de trois mille (3 000) FCFA par jour pour sept (07) jours de travail avec pour horaire six heures – dix-huit heures (6h-18h), puis à Nkometou situé à six (06) kilomètres de Minkama, avec de nouvelles clauses dont une majoration de cinq cent (500) FCFA sur son salaire de base, une allocation de frais de carburant pour son déplacement de Minkama IV à Nkometou et qui se faisait à l’aide d’une moto, appartenant à sa maman, transformée en véhicule de service. Les allocations décidées par son employeur pour son déplacement ne seront jamais payées jusqu’au jour fatidique du 07 Janvier 2018, jour de son accident où il sera percuté par un véhicule non identifié sur l’axe lourd, aux environs de dix-huit heures et trente minutes (18h30mn) sur le tronçon Nkometou – Obala, alors qu’il venait de quitter son lieu de service, et après un parcours  ininterrompu sans détour, vers son domicile qu’il n’atteindra pas.
Accident après lequel il tombe dans le coma, victime de fractures dont une complète du pied droit, une à la main droite, une à la mâchoire inférieure et deux (02) dents cassées. Transféré d’urgence à l’Hôpital Ad Lucem d’Efok, l’intéressé sera interné et y passera jusqu’à ce jour six (06) mois au cours desquels les frais afférents à son traitement, à hauteur de plus d’un million quatre cent mille (1 400 000) FCFA, seront entièrement supportés par sa seule famille. Malgré toutes les démarches effectuées auprès de lui par les membres de la famille d’Okala, son employeur est resté muet et condescendant. OKALA EKANGA ne bénéficiera d’aucun appui, ni financier, ni matériel, ou même moral de son employeur et condamné à faire appel aux âmes de bonne volonté. SINOMACH est sans ignorer que :

1°). – c’est un accident du travail, dans la mesure où cet accident a eu lieu pendant le trajet retour du lieu de travail vers la résidence de l’employé à Minkama;
2°). SINOMACH, informé de l’accident, avait 3 (trois) jours pour saisir la Caisse Nationale de Prévoyance Sociale ; Rien n’a été entrepris par l’entreprise, de sorte qu’il appartient maintenant à la victime de saisir la Caisse dans les trois années qui suivent, c’est en ce moment-là que la CNPS l’indemnisera, quitte pour cette dernière à se retourner contre SINOMACH. Pendant ce temps, la victime n’a que ses yeux pour pleurer, son seul recours étant CAMERLEX, dont le DESK d’Obala a été saisi, fort heureusement.

Emeran Atangana Eteme